
D’emblée, le ton est donné : « Le processus électoral est irréversible », martèle-t-il, rappelant que toute tentative d’en contester la légitimité équivaut à un refus implicite de participer aux élections. Pour lui, les accusations portées contre la Commission électorale indépendante (CEI) et la révision de la liste électorale sont infondées. Il insiste : « Y a-t-il des mots plus clairs pour exprimer un refus d’aller aux élections ? »
Des candidatures “fantaisistes” dans le viseur
Poursuivant son intervention, Adjoumani n’a pas mâché ses mots face à certaines ambitions jugées irréalistes. Selon lui, « Si vous n’êtes même pas capables de récolter 1% des suffrages, alors vous devez vous abstenir. La présidentielle n’est pas un concours de visibilité. »
Il a également défendu fermement le principe du parrainage citoyen, affirmant qu’il garantit l’enracinement national de chaque candidat. Pour le ministre, « Respecter la Côte d’Ivoire, c’est respecter ses lois ».
Dialogue politique : ouverture, mais dans les règles
Répondant aux revendications du PDCI et du PPA-CI portant sur la neutralité de la CEI, la réintégration de certains leaders sur les listes électorales et la nécessité d’un dialogue inclusif, Adjoumani a été catégorique : « On ne peut pas réclamer une CEI neutre tout en retirant ses représentants. Ce double discours fragilise la démocratie. » Néanmoins, il a salué les gestes d’apaisement entrepris par le RHDP, notamment la visite de la délégation chez Simone Gbagbo : « Un acte d’humilité et de fraternité que nous espérons voir se poursuivre dans la paix. »
Indépendance, diplomatie et stabilité
Interrogé sur la récente rencontre entre le président Alassane Ouattara et Emmanuel Macron, Adjoumani a minimisé toute interprétation politisée : « Une rencontre normale entre deux chefs d’État, sans lien avec la présidentielle. »
Enfin, évoquant les préparatifs de la fête de l’indépendance prévue le 7 août à Bouaké, il a conclu sur une note de confiance : « La fête de l’indépendance à Bouaké est une preuve de paix retrouvée. Sous Ouattara, la Côte d’Ivoire est une oasis de stabilité. », a-t-i décaré.