
« Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose », disait Beaumarchais. Le président de la République, Alassane Ouattara, aurait pu faire sienne cette belle citation que le dramaturge français a mise dans la bouche de Blaise, l’un de ses personnages. Et comment ! Que n’a-t-on pas dit sur et de lui, sur et de son régime ? Mais, telle l’aiguille de la boussole qui, toujours, indique le Nord, il est resté zen. Focus sur ses objectifs, c’est-à-dire, dans un premier temps, remettre la Côte d’Ivoire debout, après la violente et sanglante crise postélectorale consécutive au refus de son prédécesseur, Laurent Gbagbo, de reconnaître sa défaite.
Dans un deuxième temps, redonner à son pays, son lustre et son prestige d’antan, toute chose qui lui avait valu, sous l’éclairé magistère du père de la Nation, l’emblématique Félix Houphouët-Boigny, d’être considéré comme la locomotive des pays de la sous-région ouest-africaine. Puis, dans un troisième temps, reconnecter la Côte d’Ivoire à la modernité, ce qui passe par une politique de développement robuste et soutenue, de sorte à permettre à ce pays de renouer avec la grandeur. Et, enfin, dans un quatrième et dernier temps, faire revenir la paix et la stabilité, gages indépassables de tout développement.
Voilà la quadratique à laquelle Ouattara a été confronté
Voilà la quadratique à laquelle a été confronté le président du RHDP en 2011, lorsqu’au terme du double défi électoral et militaire que lui a imposé le fondateur du PPA-CI, il devait faire face à la gestion de la Côte d’Ivoire. Il a donc remis le pays debout, alors que celui-ci était quasiment à terre, du fait de l’amateurisme des ex-refondateurs qui ont géré les affaires de l’État comme un patrimoine familial, sans jamais avoir rien fait avant leur accession à la magistrature suprême. Emblématique de cette grave incurie, il y avait la situation particulière de Laurent Gbagbo qui, n’ayant jamais rien géré, ne pouvait donc savoir comment marche une administration. L’on était donc en plein « cafouillage » sous la défunte refondation qui ne refonda, à la vérité, que le statut social des cadres et responsables du FPI, canal historique, qui passèrent, sans la moindre transition, de « pauvres » à « riches ».
Houphouët-Boigny l’a dit, il y a deux sortes de fou
Or, Houphouët-Boigny l’a dit, il y a deux sortes de « fous». Celui qui devient subitement riche et celui qui devient tout aussi rapidement pauvre. La « folie » des ex-refondateurs, qui s’est traduite par toutes sortes de travers dont les véhicules « Rav 4 », octroyés aux jeunes filles, constitue la partie visible de l’iceberg. Et dire que ce sont les mêmes qui critiquent les cadres du RHDP sur de supposés délits en lien avec l’enrichissement illicite. Alassane Ouattara devait donc mettre de l’ordre dans ce vaste « capharnaüm » où se mêlaient prévarication et concupiscence. Mais, ce n'est pas tout, puisqu’à la chute de la Maison Gbagbo, les partisans de celui-ci ont mis un point d’honneur à laisser l’administration sens dessus-dessous (dans certains ministères, la robinetterie n’a pas été épargnée). À charge pour le vainqueur du scrutin présidentiel de 2020- 2011 de tout remettre à l’endroit. Comme très peu de personnes s’y attendaient, Alassane Ouattara s’est mis à la tâche pour redonner au pays, son « lustre et son prestige d’autrefois ». Ce ne fut pas une sinécure, il s’en faut, mais les résultats sont suffisamment probants pour que les Ivoiriens soient fiers de voir que leur pays, jadis classé dans la catégorie des « pays infréquentables », soit à nouveau une destination courue, tant pour les touristes que pour les investisseurs.
Ensuite, le mentor des Houphouétistes a mis l’accent sur la construction structurelle et infrastructurelle de la Côte d’Ivoire, redevenue un pays envié pour la beauté de ses réalisations que l’on retrouve sur toute l’étendue du quadrilatère ivoirien. Ce qui montre bien que le progrès est une réalité pour tous les Ivoiriens, sans la moindre discrimination, que ce soit de religion, de région, d’ethnie ou autre. Enfin, la paix et la stabilité sont aujourd’hui une réalité immarcescible grâce à la maestria et à la baraka (il faut en avoir aussi, ça compte) du premier citoyen ivoirien qui a réussi la gageure de faire de ce pays, un véritable havre de paix ou une oasis dans un désert d’insécurité quasi endémique, avec la menace djihadiste, devenue une vraie question de sécurité nationale pour toute la région ouest-africaine
Ce sont autant de prouesses…
Ce sont autant de prouesses qui rendent le régime RHDP imbattable électoralement. L’opposition en a pleinement conscience. C’est pourquoi, elle a choisi la voie du dénigrement, de la diffamation, de la manipulation, des fake news, des faux débats et des ragots devenus une inclination systémique, l’objectif étant de distraire les Ivoiriens. Or, il lui sera difficile, voire impossible de distraire les Ivoiriens sur ce point. Comme la démonstration de force à laquelle a donné lieu le 2e congrès du RHDP, les 21 et 22 juin derniers a permis de le constater. Car, contrairement aux déclarations mensongères de l’opposition, le parti au pouvoir reste debout dans la perspective de la prochaine élection présidentielle. Autant dire que les opposants ont des soucis à se faire. Et c’est peu dire.
Ambroise Tiétié