
Qualifiant cette décision d’« anticonstitutionnelle », le parti de l’opposition dénonce une « confiscation de l’avenir du peuple ivoirien » et appelle à une mobilisation nationale pacifique en défense de la Constitution.
« La Constitution n’est pas une opinion. Elle interdit formellement un quatrième mandat », martèle le communiqué signé par le président exécutif du PPA-CI, Sébastien Dano Djédjé. Pour le parti fondé par Laurent Gbagbo, cette nouvelle candidature constitue un « piétinement des lois fondamentales » et une remise en cause des principes démocratiques.
Le PPA-CI accuse le président Ouattara d’instrumentaliser les institutions pour se maintenir au pouvoir, malgré quinze années de gouvernance qu’il qualifie de « répressive ». L’opposition estime que cette démarche s’apparente moins à une candidature de responsabilité qu’à une volonté de bloquer toute alternance démocratique.
« Promettre une transition après avoir brisé les règles, c’est préparer une succession, pas une démocratie », dénonce encore le communiqué, qui évoque une « séquence politique décisive » pour le pays.
Le parti appelle les citoyens ivoiriens, ainsi que la communauté internationale, à ne pas rester passifs face à ce qu’il considère comme une dérive autoritaire. Tout en rejetant la violence, il encourage une résistance fondée sur « la force du droit » et « la détermination du combat démocratique ».
Enfin, le PPA-CI avertit que M. Ouattara sera tenu pour responsable de toute instabilité qui pourrait découler de cette décision. Le message est clair : pour l’opposition, la Côte d’Ivoire n’est pas une monarchie, et personne n’a vocation à régner à vie.