
À la suite de cette plainte, le journaliste d’investigation Soumahoro Yaya, connu pour ses enquêtes sur les affaires politico-financières, a annoncé sa décision de se constituer partie civile.
Selon lui, ce dossier ne touche pas seulement à la probité de l’État ivoirien à l’époque, mais pose aussi des questions cruciales de droit international, notamment en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et la corruption. « Il est temps que toute la lumière soit faite sur ce scandale qui mêle argent public ivoirien et intérêts politiques français », a-t-il déclaré, réclamant que les complices présumés encore en vie soient traduits devant les tribunaux.
Des intermédiaires dans le viseur
Parmi ces acteurs, Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français, et Robert Bourgi, célèbre avocat et intermédiaire franco-africain, sont cités comme figures clés dans le transfert clandestin des fonds. Le journaliste appelle les magistrats français à ouvrir un procès exemplaire, capable de lever le voile sur des pratiques longtemps dénoncées mais rarement sanctionnées.
Soumahoro Yaya a également lancé un appel vibrant aux Ivoiriens, tant de l’intérieur du pays que de la diaspora, pour constituer un mouvement citoyen autour de cette affaire. Objectif : encourager la coopération judiciaire entre Paris et Abidjan, briser le mur de l’impunité et réaffirmer l’attachement à l’État de droit. Si la plainte du PACI est jugée recevable, elle pourrait rouvrir l’un des chapitres les plus sensibles de la Françafrique. En mêlant un ancien président ivoirien, un ancien président français et des réseaux d’intermédiaires sulfureux, l’affaire promet de faire grand bruit des deux côtés de la Méditerranée.
YD