
D’entrée, IRS PDCIRDA a laissé sourdre son amertume par rapport à l’absence du vieux parti au prochain scrutin présidentiel. « Cette quatrième absence du parti à l’élection présidentielle, après celles de 2000, 2015, 2020, est de trop et elle interroge sur la dynamique interne et la stratégie politique du PDCI-RDA. Quelles conséquence(s) tirer de la situation d’aujourd’hui et à qui en attribuer les principales responsabilités ? », s’est interrogé le groupe.
Selon lui, s’il « est vrai et indéniable que des critiques légitimes peuvent être adressées aux organisateurs de l’élection présidentielle, il est tout aussi vrai et indéniable que notre formation politique, le PDCI-RDA, aurait pu anticiper les évènements et nous éviter cette absence incompréhensible et inacceptable à l’élection présidentielle de cette année 2025. Oui, nous aurions pu éviter cela ! ».
Le mouvement est revenu sur la conférence de presse du 18 août
Puis, le mouvement est revenu sur la conférence de presse qu’il a animée, le 18 août dernier. « L’objet de notre rencontre avec la presse était d’attirer l’attention de la Direction du parti sur des dysfonctionnements qui, si l’on n’y prenait garde, mettraient gravement en danger la survie du PDCI-RDA après l’élection présidentielle d’octobre 2025 », a-t-il rappelé. Mais, cette alerte, au lieu d’engager la direction du parti dans une réflexion profonde, a plutôt révélé une direction hostile au dialogue, qui a sanctionné les initiateurs de ladite conférence de presse. « Oui, au lieu d’analyser la faisabilité des propositions faites dans la déclaration lue lors de ce point de presse, ce sont plutôt des tracts qualifiés de « décisions de relèvement de leurs fonctions » qui ont été servis à certains de ses membres à travers les réseaux sociaux », a déploré IRS PDCI-RDA.
Cependant, a-t-il relevé, le résultat escompté de « ces pratiques surannées » n’a pas été atteint, puisque le groupe s’est élargi. Pour le mouvement, « la disqualification de Tidjane Thiam est la conséquence du non-respect des règles, y compris celles internes au parti lui-même ». Car, a-t-il relevé, « il est désormais évident que la direction du parti a délibérément foulé aux pieds non seulement les règles internes, mais aussi les textes statutaires et réglementaires du PDCI-RDA ». Car, poursuit-il, « en usant de manœuvres de force et en muselant la parole, en interdisant la critique et la libre expression, elle a imposé des décisions iniques et fait la promotion de la forfaiture, sacrifiant ainsi l’éthique et la justice sur l’autel d’intérêts particuliers. Et voilà où nous en sommes. N’est-on pas fondé à dénoncer le mensonge qui a de tout temps été servi aux militants pour les endormir ? ».
Le groupe a déploré les absences de Thiam à plusieurs réunions
En outre, le groupe a déploré les absences du président Thiam à « deux Bureaux politiques, à une convention et à un Congrès extraordinaire électif, sans explication ». De son point de vue, « ces absences sans explication autorisent à penser à une vacance au niveau de la présidence du PDCI-RDA ». Aussi, le groupe IRS PDCI-RDA a remis en question les éléments de langage utilisés à travers des informations volontairement erronées diffusées pour conquérir ou maintenir la sympathie et l’adhésion des militants.
« La tromperie s’est enracinée dans la communication politique du PDCI-RDA, avec son corolaire de fausses informations, demi-vérités, manipulation des réseaux sociaux, toutes choses qui déstabilisent et éloignent la base de la réalité sociale et politique », a regretté le mouvement. Même après la radiation du nom du président Cheick Tidjane Thiam de la liste électorale définitive, at-il rappelé, « la haute direction du parti et ses démembrements ont continué à faire croire aux militants qu’il figurerait encore parmi les candidats à l’élection présidentielle ». À en croire IRS PDCI-RDA, « dès lors qu’un homme politique utilise des manœuvres dolosives et ment pour préserver un intérêt personnel au détriment de l’intérêt général, ce n’est pas tolérable ».
Le PDCI-RDA est en crise
Au final, pour le groupe, le constat est net : le PDCI-RDA est en crise et il est impératif de le sauver ! « Doit-on encore continuer à laisser aux commandes la même équipe qui a montré ses limites et anéanti toutes chances de candidature du PDCI-RDA aux élections législatives et locales à venir ? », a questionné le groupe qui a terminé sa déclaration par des propositions. Notamment, la mise en place « d’un Comité de crise et l’ouverture d’une période d’intérim encadrée par les articles y relatifs des statuts et Règlement intérieur du PDCI-RDA ». Dire que le vieux parti est à la croisée des chemins serait un (doux) euphémisme. À l'évidence, Tidjane Thiam est sur la sellette !