Politique

Blocus devant sa résidence, Affi : "Nous sommes dans notre pays qui est un pays d'insécurité"

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Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, a vu sa résidence être encerclée, hier dimanche 12 octobre 2025, à Abidjan.

Dans une atmosphère tendue en Côte d’Ivoire où la campagne présidentielle a démarré depuis le vendredi 10 octobre, des leaders de l'opposition restent sur le qui-vive.

Et pour cause, la marche du Front commun (PDCI-RDA-PPA-CI) avait finalement été maintenue... malgré l'interdiction du Préfet d'Abidjan. Ainsi, la journée du samedi 11 octobre, date choisie pour cette marche, était plus que tendue dans la capitale économique ivoirienne, et dans quelques villes de l'intérieur du pays. Résultats, 237 interpellations à Abidjan et 18 autres à Dabou. 

Mais il faut dire que la tension n'en a pas fini d'être présente. Puisque, dans une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux, hier dimanche, le président du FPI, parti de l'opposition, a vu un blocus installé devant sa résidence. Sur certaines images, on voit bien des forces de l'ordre, manu militari, le conduire dans sa résidence. Des images qui rappellent déjà quelques scènes de 2020 où M. Affi avait été arrêté après avoir conduit le Conseil national de Transition (CNT) avec un certain Henri Konan Bedié. 

Interrogé quelques heures plus tard par téléphone, Pascal Affi N’Guessan a avoué ne pas se sentir en sécurité dans son pays. "Nous ne sommes pas en sécurité mais nous prenons acte. Nous sommes dans notre pays qui est un pays d'insécurité. Mais on confie notre sécurité à...Dieu", a-t-il lâché. 

A l'écouter, depuis ces vidéos publiées sur les différents réseaux, l'ancien Premier ministre est désormais en résidence surveillée. "Je suis chez moi à la résidence. En définitive, le blocus qui a été mis devant chez moi pour des raisons que j'ignore pendant près de deux heures a été levé", a-t-il expliqué à son interlocuteur.

Selon Affi, les agents de la police ne lui ont donné aucune explication... "Tout ce qu'ils nous ont dit, c'est que personne n'avait le droit de sortir de la résidence ni de rentrer. Et donc les visiteurs qui étaient venus me voir n'avaient plus le droit de regagner leur domicile. Et les enfants qui sont venus nous saluer n'avaient plus le droit de retourner chez eux. Et c'est sous ce régime que nous avons vécu pendant près de quatre heures", a-t-il expliqué.