
Ce communiqué a été lu et publié par Me Habiba Touré, porte-parole du Front commun. « Le Front Commun informera très prochainement l’opinion publique d’une nouvelle grande marche nationale. En attendant cette date, le Front Commun soutient toutes les marches spontanées, éclatées et pacifiques qui se feront chaque jour jusqu’à ce que la Constitution soit respectée. Marcher n’est pas un crime. Marcher est un droit. Nous continuerons de marcher contre la peur pour nos libertés », peut-on lire dans cette déclaration.
A l’écouter, le régime d’Abidjan s’adonne à des ‘’dérives autoritaires et ségrégationnistes en utilisant des institutions républicaines pour réprimer les libertés fondamentales des Ivoiriens, en particulier celles de l’opposition’’. En clair, ces deux partis de l’opposition présidés par Laurent Gbagbo (PPA-CI) et Tidjane Thiam (PDCI-RDA), dénoncent ‘’l’instrumentalisation’’ du Conseil national de sécurité (CNS). Pour eux, le fonctionnement actuel de cet outil « constitue une menace grave pour la cohésion nationale ».
Et pour cause, à en croire Me Habiba Touré, le CNS a été créé par le décret n°2012-786 du 8 août 2012, avec pour missions de : Coordonner la sécurité intérieure et extérieure ; Définir les priorités stratégiques du secteur de la sécurité ; Informer et conseiller le Chef de l’État ; Prévenir toute menace aux intérêts vitaux de la nation ; Veiller à la coordination entre ministères compétents ; Superviser le système national de renseignement.
Se prononçant sur la situation de la marche du 11 octobre 2025, le Front commun a tenu à saluer la mobilisation qui s’est faite ressentir dans les différentes localités du pays. Toutefois, il dénonce les violences et arrestations qui suivi cette marche. « Face à cette situation, et suite à la répression violente de la marche du 11 octobre dernier, les Ivoiriens ont commencé à se mobiliser d’eux-mêmes, à travers des marches spontanées à Gagnoa, Daloa, Bonoua, Alépé et d’autres localités. Nous saluons leur courage, condamnons la répression, et affichons notre soutien total à ces initiatives populaires. Et à cet égard, le Front Commun annonce qu’il fera régulièrement le point sur ces mobilisations citoyennes, afin de : Les encourager ; Les structurer… ».