
Alors qu’il était très attendu par ses partisans, Laurent Gbagbo va finalement leur donner une douche froide en se refusant de leur servir le mot d’ordre qu’ils attendaient certainement dans cette période électorale où plusieurs membres de l’opposition se sont engagés dans des manifestations de rues. Gbagbo a finalement tourné le dos contre Pulchérie Gbalet et autres membres de l’opposition. Il n’appellera pas à descendre dans la rue. « Moi, je ne leur demande pas de descendre dans la rue… », tranche-t-il nuançant toutefois qu’il soutient ceux qui y sont. « Je considère qu’il s’agit d’un coup d’Etat civil, un braquage électoral. Je ne donne pas l’ordre d’aller voter. Ceux qui sont dans la rue, je les soutiens », confie-t-il dans son entretien diffusé ce mercredi 22 octobre 2025.
Lorsque le journaliste lui fait savoir qu’il est dangereux pour lui d’affirmer soutenir ceux qui sont dans la rue, Laurent Gbagbo de reconnaitre qu’il en a pleine conscience. « Oui, mais c’est mon point de vue », indique-t-il avant d’affirmer qu’il soutient les manifestants. « Oui, mais ceux qui sont dans la rue, je les soutiens avec force », déclare-t-il.
Entre autres sujets abordés lors de cet entretien, la carrière politique de Laurent Gbagbo après ce rendez-vous manqué de 2025. « Il faut que je conduise le parti jusqu’à ce qu’on sorte de tout ce brouhaha. Notre congrès sera après les législatives, après je démissionnerai, je ne serai plus candidat à la direction du parti et puis je vais prendre mon temps pour moi-même, pour ma petite famille », confie-t-il ajoutant qu’il compte profiter à fond de la vie après sa retraite. « Je vais vivre un peu. Il y’a des moments où il faut arrêter certaines choses. Au moment du congrès, je serai dans ma 81ème année, c’est beaucoup », fait-il savoir.