On le sait, l’élection présidentielle du samedi 25 octobre 2025, en Côte d’Ivoire, a encore fait des morts, comme les précédentes élections. Et c’était justement dans le but de prévenir ce drame que la PEC-CI, à travers son président, Ebrin Yao Rémi, a, à l’en croire, fait mains et pieds depuis des mois pour échanger avec les acteurs politiques nationaux et internationaux.
« La PEC-CI, depuis 2022 n’a cessé d’interpeller le gouvernement ivoirien, les différents partis politiques, les confessions religieuses, les représentations diplomatiques en Côte d’Ivoire et la communauté internationale sur les failles significatives constatées dans le processus électoral au cours de nos différentes missions de l’observation lors des deux dernières élections qui se sont tenues le 03 septembre 2022 (les élections partielles sénatoriales et législatives) et le 02 septembre 2023 (les élections locales couplées régionales et communales), au cours desquelles nous avons déployé plus de 715 observateurs pour couvrir les 31 régions et districts de notre pays », a rappelé Ebrin Yao Rémi face à la presse.
A l’écouter, l’histoire de la Côte d’Ivoire retiendra que sa structure composée de 37 mouvements, organisations de la société civile, associations et Ong, aura frappé à toutes les portes. Et ce, pour « alerter l’opinion nationale et internationale du danger qui se profilait à l’horizon avec les élections présidentielles d’octobre 2025, dont aucune condition n’était réunie ». Ainsi, elle a rencontré et échangé avec l’ambassadrice des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Jessica Davis Ba ; l’ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire, Jean Christophe Belliard ; l’ambassadeur de la Fédération de la Russie en Côte d’Ivoire, Alexy Saltukov ; l’ambassadrice des 27 pays de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Francesca Di Mauro ; et aussi avec le Cardinal Jean Pierre Kutwa, Archevêque d’Abidjan. Toutes ces échanges étaient autour des maux qui minent le pays, selon le premier responsable de cette organisation.
« La PEC-CI fait observer à l’opinion nationale et internationale, qu’après les dernières élections locales qui se sont tenues le 02 septembre 2023, elle avait entrepris plusieurs démarches auprès du parti au pouvoir le RHDP, afin de donner une chance au dialogue pour trouver des compromis et un consensus aux problèmes cruciaux qui minent le processus électoral en Côte d’Ivoire. Malheureusement, toutes nos démarches ont été ignorées, et voici aujourd’hui les résultats que donnent cette élection bâclée du 25 octobre 2025, qui a occasionné de nombreuses pertes en vies humaines, des innocents tués, parmi lesquels une soixantenaire égorgée comme un mouton », a rappelé Ebrin Yao Rémi, visiblement très remonté.
Avant de souligner qu’il avait même, à quelques mois des élections présidentielles, fait la proposition d’un ‘’report technique’’ de trois (3) mois pour ces scrutins. Et ce, pour éviter justement des pertes en vies humaines. « Le sang de nos concitoyens n’a cessé de couler depuis ces 20 dernières années à chaque échéance présidentielle et aucune leçon n’a été tirée par le Parti au pouvoir qui refuse tout Dialogue avec son opposition et la société civile. Est-ce cela la démocratie ? », s’est-il questionné.
