
Selon la PEC-CI, la décision du 8 septembre 2025 constitue une « violation flagrante » de la Constitution ivoirienne, notamment de son article 183.
Le mouvement estime que le Conseil constitutionnel a manqué à son devoir de gardien de la Loi fondamentale en cautionnant ce qu’il qualifie de « forfaiture » similaire à celle de 2020, lorsqu’un troisième mandat controversé avait déjà suscité une crise politique.
Dans sa déclaration, la PEC-CI met également en cause le processus de parrainage, jugé opaque, et la non-révision de la liste électorale par la Commission électorale indépendante (CEI). Pour l’organisation, ces manquements traduisent une volonté d’exclure des candidats de l’opposition, en particulier Laurent Gbagbo, dont le dossier n’a pas été validé malgré sa popularité et son assise nationale.
Au-delà du constat, la PEC-CI formule des exigences claires : la démission immédiate des membres du Conseil constitutionnel, la dissolution de la CEI et la reprise du processus électoral. Le mouvement va plus loin en appelant à un « report technique » de trois mois des élections présidentielles prévues en octobre 2025, afin de garantir un scrutin crédible et apaisé.
La PEC-CI interpelle également la communauté internationale, rappelant son rôle décisif en 2010, et l’invite à ne pas cautionner un processus qui, selon elle, « met en péril la cohésion nationale ».
Pour conclure, l’organisation en appelle à l’ouverture d’un dialogue politique inclusif, condition sine qua non pour éviter une nouvelle crise électorale.