Ces avancées contribuent à réduire les disparités entre zones urbaines et rurales, ainsi qu’entre femmes instruites et non instruites.
Cette révélation est intervenue lors d’un atelier national de restitution des résultats d’analyse des indicateurs de santé de la reproduction, de la santé maternelle, néonatale, infantile, des adolescents et de la nutrition (SRMNIA+N), couplés aux données de vaccination sur la période 2019-2024.
Les données présentées indiquent une amélioration continue de la couverture vaccinale des enfants. Le taux d’abandon du vaccin Penta3, entre la première et la troisième dose, est désormais inférieur à 10 % dans près de 90 % des districts sanitaires. La vaccination contre la rougeole, quant à elle, s’est stabilisée, traduisant une meilleure continuité dans les services de vaccination.
Le Dr Jacques Katché, directeur des services médicaux et sociaux, représentant le directeur général de l’INSP, a salué les efforts des équipes techniques et des partenaires. Il a notamment mis en exergue « les avancées notables en matière de couverture vaccinale, d’utilisation des services prénatals et de réduction des inégalités d’accès aux soins entre les régions et les catégories sociales ».
Cependant, des difficultés subsistent. La qualité des données de routine demeure en deçà des standards internationaux, avec un niveau de 80 % en 2024 contre 82 % en 2019. De plus, la situation des enfants dits « zéro dose », qui n’ont reçu aucun vaccin, reste préoccupante. Selon l’Enquête démographique et de santé 2021, près d’un tiers des enfants ivoiriens sont concernés.
Face à ces enjeux, les autorités sanitaires ont réaffirmé leur engagement à consolider la continuité vaccinale, améliorer la qualité des données et garantir un accès équitable aux services de santé, notamment pour les populations les plus vulnérables. L’objectif affiché : progresser vers l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) d’ici à 2030.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet multipays « Countdown to 2030 » (CD2030), mis en œuvre en Côte d’Ivoire depuis 2020 avec l’appui de l’African Population and Health Research Center (APHRC) et du Global Financing Facility (GFF), afin de renforcer la collecte et l’utilisation des données de santé au service des politiques publiques.
