
Organisée simultanément au CSU de Yaou, à l’Hôpital Général de Bonoua et sur la Place Kadjo Amangoua, cette opération a permis le dépistage de 1 040 personnes. Toute chose qui a largement dépassé l’objectif initial de l’opération estimé à 1 000. Au terme de l’opération, les résultats révèlent 58 cas positifs au VHB, soit une prévalence de 5,6%. Aucun cas de VHC n’a cependant pas été enregistré. Ces résultats, à en croire les initiateurs de l’opération, confirment la nécessité de poursuivre le dépistage communautaire précoce à travers le renforcement de la sensibilisation continue, la prise en charge adéquate des cas positifs, et l’intensification de la vaccination contre le VHB.
Sur le choix de la ville de Bonoua pour cette campagne, le Professeur Allah Kouadio Emile, Hépato-gastroentérologue au CHU de Cocody et Directeur coordonnateur du PNLHV, a indiqué cela s’inscrit dans la politique nationale de dépistage régional engagée depuis plusieurs années, tout en rappelant que les hépatites B et C sont des maladies chroniques du foie provoquées par des virus silencieux, dont les complications graves sont la cirrhose et le cancer du foie. « Celui qui ne connait pas son statut est un danger pour lui-même et pour les autres. Lorsqu’on découvre la maladie tard, elle est souvent déjà au stade des complications », a-t-il sensibilisé. Et le Professeur Allah Kouadio Emile d’appeler les populations à privilégier le dépistage. « Les hépatites virales sont des maladies silencieuses. N’attendez pas d’être malades pour vous faire dépister. Une bonne santé apparente peut cacher la maladie », a-t-il lancé.
Le dépistage permet non seulement d’identifier précocement les porteurs, mais aussi d’orienter les personnes testées négatives vers la vaccination contre l’hépatite B. Le vaccin est disponible en Côte d’Ivoire depuis 2002 et efficace à plus de 95 %.