
En Afrique du Sud, où près d’un adulte sur cinq vit avec le virus, le déploiement a été supervisé par une unité de recherche de l’université de Wits, dans le cadre d’un programme soutenu par Unitaid, l’agence sanitaire des Nations Unies. Selon l’organisation, il s’agit de l’une des toutes premières utilisations concrètes de ce traitement injectable semestriel dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Le communiqué ne précise pas combien de personnes ont reçu les premières doses, mais rappelle qu’aux États-Unis, le coût annuel de ce médicament atteint 28 000 dollars par patient. Un déploiement national plus large est prévu en 2026.
De leur côté, la Zambie et l’Eswatini ont reçu 1 000 doses en novembre grâce à un programme américain. Elles ont choisi de lancer officiellement le traitement lors des cérémonies de la Journée mondiale du sida, le 1er décembre. À Hhukwini, en Eswatini, le Premier ministre Russell Dlamini a salué « un tournant dans la riposte nationale au VIH », soulignant que cette injection apporte un nouvel espoir et un outil puissant pour protéger la population.
Les chiffres restent alarmants en Zambie, environ 1,4 million de personnes vivent avec le VIH et 30 000 nouvelles infections sont recensées chaque année. En Eswatini, ce sont près de 220 000 personnes touchées dans un pays qui ne compte que 1,2 million d’habitants.
Dans le cadre du programme américain, le laboratoire Gilead Sciences s’est engagé à fournir le lénacépavir à deux millions de personnes, sans bénéfice commercial, sur trois ans. Toutefois, en raison de tensions politiques, Washington n’a pas prévu de livrer de doses à l’Afrique du Sud, malgré sa participation aux essais cliniques.