
Inscrite en candidate libre, la mère a décidé de reprendre le chemin de l’école après plus de vingt ans d’interruption, jonglant entre ses responsabilités familiales et ses ambitions académiques. Cette réussite conjointe a suscité une vague d’admiration à travers le pays, tant pour la symbolique que pour le message d’espoir qu’elle véhicule.
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a salué ce « double succès » dans un communiqué officiel, y voyant « un symbole d’endurance et de résilience ». Il a insisté sur l’« atmosphère de soutien mutuel et de détermination partagée » qui a uni la mère et la fille, jusqu’à la même salle d’examen.
Le ministre, Dr Abdourahmane Diouf, a exprimé sa « profonde émotion » face à cette victoire hors du commun : « C’est une belle leçon de persévérance, qui rappelle que l’éducation est un droit pour tous, à tout moment de la vie. »
Il a également souligné que cette histoire illustre la capacité du système éducatif sénégalais à « accompagner toutes les ambitions », et rappelle la place essentielle de l’éducation dans l’émancipation individuelle et collective.
Dans un contexte où de nombreuses femmes sont contraintes d’abandonner leurs études pour des raisons familiales ou économiques, ce parcours inspirant devient un modèle, suscitant l’espoir d’un retour sur les bancs de l’école pour de nombreux adultes.
La session 2025 du baccalauréat général au Sénégal concerne plus de 166 000 candidats, dont plus de la moitié (52,07 %) proviennent de l’enseignement public. Cette histoire singulière vient apporter un éclat particulier à cette édition, en rappelant qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre et réussir.