
Organisé par l’Organisation internationale du Travail (OIT) en partenariat avec le Ministère de l’Emploi et de la Protection sociale (MEPS), cet événement marque une étape décisive dans la quête d’un travail décent pour les migrants.
La migration de main-d’œuvre, lorsqu’elle est encadrée de manière équitable, peut jouer un rôle fondamental dans le développement des pays d’origine, de transit et de destination. En Côte d’Ivoire, pays historiquement attractif pour les travailleurs migrants, notamment en provenance du Burkina Faso et du Mali, le secteur agricole reste le principal pourvoyeur d’emplois. En 2019, les migrants représentaient plus de 10 % de la population ivoirienne, selon le troisième rapport de l’Union Africaine sur les statistiques migratoires.
Cependant, derrière cette dynamique économique se cachent des réalités préoccupantes. Malgré sa contribution significative au PIB (environ 25 %), le secteur agricole souffre de déficits en matière de travail décent : conditions de travail pénibles, salaires insuffisants, accès limité aux services essentiels, et harcèlements, notamment envers les femmes isolées dans les zones rurales.
Une étude pour comprendre et agir
Face à ces constats, l’OIT et le MEPS ont mené une étude approfondie visant à analyser les conditions de recrutement et de travail des migrants agricoles. L’objectif : identifier les défis majeurs et proposer des recommandations concrètes.
L’atelier de validation de ce jour avait pour but de : Présenter les résultats de l’étude, Recueillir les avis des parties prenantes, Intégrer leurs suggestions dans le document final, Et partager les prochaines étapes du projet.
Mme Messou Marie Rose, Directrice de l’inspection du travail, a souligné l’importance de cette initiative : « Le gouvernement accorde un grand intérêt à ce projet de l’OIT, parce qu’il contribue à la promotion du travail décent. On parle de meilleures conditions de travail. C’est un projet qui milite pour le bien-être des travailleurs. »
De son côté, Mme Noélie Kotty, coordinatrice du projet Agridom au bureau de l’OIT à Abidjan, représentant la directrice pays Mme Coumba Diop, a insisté sur la portée de l’étude : « Il est important d’avoir cette étude parce qu’elle permet de mesurer les réalités des travailleurs migrants dans le secteur agricole, depuis le recrutement jusqu’au lieu de travail. »
Les résultats validés aujourd’hui serviront de base pour des actions concrètes visant à améliorer les conditions de vie et de travail des migrants agricoles en Côte d’Ivoire. Un pas de plus vers un avenir plus juste et inclusif pour ceux qui, chaque jour, cultivent les terres du pays.