Société

Transition écologique : Une stratégie verte pour créer des emplois durables en Côte d'Ivoire

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À Jacqueville, du 24 au 27 septembre 2025, les représentants du gouvernement, des syndicats, du secteur privé et du monde universitaire ont bouclé un atelier national pour actualiser la Stratégie intégrée de promotion des emplois verts (SIPEV-CI). Objectif : repenser l’approche ivoirienne face à l’urgence climatique et au chômage des jeunes.

Cette mise à jour, pilotée par le ministère de l’Environnement avec l’appui du Bureau international du travail (BIT), vise à intégrer des dimensions longtemps ignorées : justice sociale, genre, réduction des gaz à effet de serre, et droits des enfants. Le pays veut transformer ses défis écologiques en opportunités économiques concrètes.
Le décor a été planté dès l’ouverture par Dr Ohoué Didier Gbocho, responsable de l’économie verte au ministère. Il a rappelé que la Côte d’Ivoire a perdu plus de 13 millions d’hectares de forêt en un siècle. « C’est un désastre écologique », a-t-il lancé, appelant à une mobilisation nationale pour le reboisement.
Face à ce constat, les participants ont validé plusieurs axes stratégiques : production sobre en carbone, entrepreneuriat vert, guichets de financement durable, et réforme des textes juridiques. L’idée est simple : verdir l’économie sans laisser personne de côté.

Pour Charles Bémi, représentant du patronat ivoirien, a insisté sur le rôle central des entreprises. « Nous représentons 80 % des recettes fiscales. Nous devons être au cœur de la transition », a-t-il affirmé. Il a cité le recyclage des bouteilles plastiques comme exemple d’activité verte à fort potentiel, mais encore freinée par l’absence de cadre légal solide.
Du côté des travailleurs, Dr Loukou Benjamin, enseignant-chercheur, a plaidé pour une « transition juste ». Il demande que le Code du travail et les lois nationales soient adaptés à cette nouvelle réalité. « Les travailleurs se préparent, mais l’État doit suivre », a-t-il martelé.

La SIPEV-CI actualisée ne doit pas rester un document technique. Elle doit devenir un levier pour créer des emplois décents, durables et respectueux de l’environnement.