
Cette mise à jour, pilotée par le ministère de l’Environnement avec l’appui du Bureau international du travail (BIT), vise à intégrer des dimensions longtemps ignorées : justice sociale, genre, réduction des gaz à effet de serre, et droits des enfants. Le pays veut transformer ses défis écologiques en opportunités économiques concrètes.
Le décor a été planté dès l’ouverture par Dr Ohoué Didier Gbocho, responsable de l’économie verte au ministère. Il a rappelé que la Côte d’Ivoire a perdu plus de 13 millions d’hectares de forêt en un siècle. « C’est un désastre écologique », a-t-il lancé, appelant à une mobilisation nationale pour le reboisement.
Face à ce constat, les participants ont validé plusieurs axes stratégiques : production sobre en carbone, entrepreneuriat vert, guichets de financement durable, et réforme des textes juridiques. L’idée est simple : verdir l’économie sans laisser personne de côté.
Pour Charles Bémi, représentant du patronat ivoirien, a insisté sur le rôle central des entreprises. « Nous représentons 80 % des recettes fiscales. Nous devons être au cœur de la transition », a-t-il affirmé. Il a cité le recyclage des bouteilles plastiques comme exemple d’activité verte à fort potentiel, mais encore freinée par l’absence de cadre légal solide.
Du côté des travailleurs, Dr Loukou Benjamin, enseignant-chercheur, a plaidé pour une « transition juste ». Il demande que le Code du travail et les lois nationales soient adaptés à cette nouvelle réalité. « Les travailleurs se préparent, mais l’État doit suivre », a-t-il martelé.
La SIPEV-CI actualisée ne doit pas rester un document technique. Elle doit devenir un levier pour créer des emplois décents, durables et respectueux de l’environnement.