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Lutte contre l'orpaillage clandestin: Le gouvernement adopte de nouvelles stratégies

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La 2e édition du Symposium mine Côte d’Ivoire a servi de cadre au ministre en charge des Mines, pour réaffirmer les ambitions du gouvernement dans la dynamisation du secteur.

Au nombre de ces défis majeurs à relever, dans le cadre de la dynamisation du secteur des mines, le gouvernement ivoirien entend mener une « lutte permanente contre l’orpaillage illégal et tous les trafics qui lui sont directement liés en associant à la répression une solution socio-économique ». Le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, a réaffirmé cette volonté de l’État de Côte d’Ivoire, le jeudi 30 mars 2023, à Abidjan-Cocody. C’était devant les acteurs du secteur minier, lors de son intervention à la cérémonie d’ouverture de la 2e édition du Symposium mine Côte d’Ivoire, organisée par le Groupement professionnel des miniers de Côte d’Ivoire (GPMCI). Parmi les défis à relever, je citerai, a indiqué le ministre des Mines, « la mise en place de l’infrastructure géologique, afin de disposer de données exhaustives et fiables pouvant permettre une meilleure connaissance de notre potentiel minier et faciliter sa promotion ; l’accélération de la délivrance des Permis de recherche et d’exploitation ; la promotion de la recherche, l’exploitation et la transformation locale des minerais dits critiques, tels que le nickel, le lithium, le cuivre, et lepalladium, dont l’usage est stratégique pour l’industrie automobile et la fabrication de tous types de batteries, et indispensable à la mise en valeur des énergies vertes ».

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A cette tribune, Sangafowa Coulibaly a salué l’existence « d’un cadre législatif plus attrayant pour les investisseurs grâce aux réformes opérées dans le secteur miner, il y a de cela une décennie. Ce qui, selon lui, a favorisé une « augmentation significative des permis de recherche pour l’or constituant le minerai le plus recherché. La production d’or brut a presque quadruplé en 10 ans, passant de 13,2 t en 2012 à 48 t en 2022. Cette production devrait franchir la barre des 50 tonnes en 2023 et 55 tonnes en 2024 ». Il s’est aussi réjoui du fait que : « les investissements au profit des communautés, à travers les Comités de Développement Locaux Miniers (CDLM), sont passés de 2,6 milliards FCFA en 2017 à 5,6 Milliards FCFA en 2022, soit une hausse de plus de 115%. Les recettes fiscales ont cru de 56,441 milliards de FCFA en 2017 à 250 milliards de FCFA en 2022 ». Présidant la cérémonie d’ouverture de ce symposium qui avait pour thème : « Quelle politique de contenu local pour un secteur minier durable et performant ? », était l’occasion pour les acteurs clés, les décideurs et les leaders d'opinion, de discuter des défis économiques et sociaux liés à l'industrie minière en Côte d'Ivoire. Le ministre en charge des Mines, du pétrole et de l’énergie, a appelé à la valorisation des entreprises et des compétences ivoiriennes dans la chaîne de valeur de l’activité minière.

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Il a félicité le GPMCI et exhorté toutes les entreprises ivoiriennes, les startup, les prestataires de services et les jeunes diplômés des mines en quête d’emploi, à accorder un intérêt particulier aux travaux de ce symposium. Les travaux de cette édition du symposium ont pris fin hier, vendredi 31 mars. Plus d’une quarantaine d’exposants et 400 participants ont pris part à ce rendez-vous. Le GPMCI, a soutenu son président, Jean Claude Diplo, a pour mission principale « de contribuer au développement du secteur minier en Côte d’Ivoire et le Symposium a été imaginé dans ce sens ». Pour lui, la notion de contenu local « fait référence à la proportion, de main-d'œuvre, de biens et de services locaux qui sont employés ou utilisés dans les opérations minières ». En clair, dira-t-il, « il s’agit pour les entreprises minières d’acheter des biens et des services auprès de fournisseurs locaux, de recruter et développer les talents locaux, d’investir dans des projets locaux, de susciter et encadrer des entrepreneurs locaux, de travail ler en étroite collaboration avec les communautés locales pour maximiser les avantages économiques et sociaux pour la localité, la région ou le pays.

L'objectif, in fine, du contenu local dans les mines, est de maximiser la participation des nationaux à tous les stades de l’opération minière, entendu qu’en raison des besoins intensifs en capitaux, le cœur de l’activité même peut échapper aux nationaux ».

Manuel Zako

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