Boycotts et chaises vides
L’une des premières réactions a visé le président du Racing club d’Abidjan (RCA), Souleymane Cissé, absent des précédentes assemblées mais présent cette fois-ci.
« Merci d’être là à cette 63ᵉ Assemblée générale. J’espère te voir régulièrement. La politique de la chaise vide n’a jamais rien géré », a glissé Idriss Diallo, visiblement irrité par l’attitude du dirigeant. Un message limpide contre ceux qui choisissent le silence ou le retrait au lieu du dialogue institutionnel.
Élections à la FIF
Alors que des rumeurs de candidatures futures agitent les milieux sportifs, le président de la FIF a tenu à rappeler sa vision démocratique : « Tout Ivoirien a le droit d’être candidat à la FIF. (…) Cela ne signifie pas que nous sommes parfaits. Mais aujourd’hui, notre football est classé parmi les meilleurs du continent. » Une manière d’assumer son bilan.
Subventions doublées
Sur le plan financier, Yacine Idriss Diallo a sorti les chiffres pour contrer les critiques. La cagnotte de la Ligue 1 est passée de 50 à 100 millions FCFA. La Ligue 2 et la Division 3 ont également vu leurs subventions augmenter. « Si nous obtenons de nouveaux moyens, nous augmenterons les dotations », promet-il. Une réponse à ceux qui estiment que les clubs manquent de soutien concret.
Exode au football jeune
Concernant l’exode des jeunes talents, le président reconnaît les défis mais préfère mettre en avant les avancées. « Deux équipes qualifiées pour la Coupe du monde U17, et une compétition de jeunes U13 à U15 en cours de structuration sur tout le territoire : ce sont des signaux clairs que nous travaillons. » Il défend une politique de fond, opposée aux critiques de déclin du football de base.
Pas de tabou autour du Tas
Sur les contentieux portés devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), le président dédramatise : « Aller devant le TAS n’est pas un problème. C’est une procédure normale. (…) Le droit fonctionne ainsi. » Un message de sérénité, mais aussi une réponse indirecte aux clubs qui ont saisi la justice internationale ces deux dernières années.
Développement et patience
Enfin, Idriss Diallo recadrant Cissé Souleymane a dit en substance: « Tu dis que le séminaire de développement a mis huit mois à se faire. C’est vrai, mais il a eu lieu. Et tu n’y es pas venu volontairement ? À quoi sert la politique de la chaise vide ? » Ici encore, il renvoie à la nécessité de constance et d’engagement, au-delà des frustrations passagères.
Olivier YEO
