L'information a été donnée dans un communiqué de presse consulté ce jeudi 21 août 2025, par la rédaction de lavenir.ci. L’alerte a été donnée le 11 août 2025 dans les secteurs de Modeste et Gbamelé, où d’importants stocks de poissons et de crustacés ont été retrouvés morts. Face à ce constat alarmant, les autorités ont décidé d’interdire immédiatement et formellement toute activité de pêche et toute consommation de produits halieutiques issus de cette zone.
Dès l’annonce des faits, une mission conjointe de la Direction départementale du MIRAH de Grand-Bassam et de la Direction des Services Vétérinaires et du Bien-être Animal (DSVBA) a été dépêchée sur le terrain les 12 et 13 août.
Les premières investigations ont mis en évidence plusieurs indices de pollution : la présence d’une drague, de substances chimiques, de résidus de goudron et de tuyaux d’évacuation dirigés vers la lagune. Ces éléments laissent présager une contamination liée à des substances toxiques.
Dans l’attente des résultats d’analyses des échantillons d’eau et de poissons confiés à des laboratoires de référence nationale, le MIRAH a mis en œuvre un dispositif de précaution comprenant : l’interdiction formelle de la pêche et de la consommation de tout poisson ou crustacé provenant des secteurs de Modeste et Gbamelé ; le renforcement de la surveillance sanitaire et environnementale dans la zone touchée ; la mise en place d’une cellule de veille sanitaire pour prendre en charge d’éventuels cas de troubles digestifs ; la diffusion de messages d’alerte auprès des populations locales via circulaires et radios de proximité.
Le ministère exhorte particulièrement les habitants des villages riverains – Modeste, Gbamelé, Mondoukou, Petit-Paris, Azuretti, Moossou, Quartier France, Ebrah, Vitré 1 et 2, ainsi que Grand-Bassam – à respecter strictement ces consignes et à se rendre dans les centres de santé en cas de symptômes suspects.
Une première opération d’assainissement a déjà été menée pour enlever et détruire les poissons morts, afin de limiter tout risque sanitaire. Le MIRAH assure que la situation est suivie de près et que la population sera régulièrement informée de l’évolution, notamment des résultats des analyses en cours.
