Économie

Palmier à huile : Un nouveau zonage adopté pour dynamiser la filière en Côte d’Ivoire

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Les acteurs de la filière palmier à huile de Côte d’Ivoire ont franchi une étape décisive dans la réorganisation de leur secteur.

 À l’issue d’un atelier tenu du 20 au 22 août à Grand-Bassam, sous l’initiative du Conseil hévéa-palmier à huile-coco (CHPC), ils ont trouvé un consensus autour d’un nouveau schéma de zonage, appelé à entrer en vigueur dès janvier 2026.

Ce dispositif ramène de cinq à quatre le nombre de zones initialement proposées par le Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD). Un comité de zonage sera créé afin d’assurer la mise en œuvre progressive de cette réforme, selon un calendrier validé par l’ensemble des parties prenantes.

Pour Ettien Kangah, président du Collège de la première transformation, ce nouveau zonage ne saurait être efficace sans un accompagnement fort de l’État. Il a plaidé pour un financement ciblé en faveur du renouvellement des vieilles palmeraies et de la modernisation des vergers villageois, gage d’une productivité accrue.

Dans le même élan, Kouassi Constantin, président de la Fédération des producteurs, a salué une réforme jugée « essentielle pour une meilleure organisation de la filière ». Il a annoncé le lancement d’une campagne de sensibilisation destinée à mobiliser et informer les planteurs sur les changements à venir.

Du côté des transformateurs, Arsène Doudou, secrétaire exécutif du Groupement des industriels transformateurs d’huile de palme (GITHP), a exhorté les acteurs à une « mise en œuvre fidèle aux décisions prises ». Il a toutefois mis en garde contre de possibles écarts qui pourraient fragiliser la portée de cette réforme.

Clôturant les travaux, Mohamed Sabah, représentant du directeur général du CHPC, a salué l’esprit d’unité et de consensus qui a prévalu tout au long des discussions. Selon lui, ce nouveau découpage contribuera non seulement à réguler l’approvisionnement, mais aussi à soutenir les petits transformateurs et à protéger les acteurs les plus vulnérables de la chaîne de valeur.

Avec une production annuelle estimée à 500 000 tonnes, la Côte d’Ivoire s’impose comme l’un des premiers producteurs africains de palmier à huile. Ce nouveau zonage apparaît ainsi comme une réforme stratégique pour renforcer la compétitivité du secteur, mieux structurer la production et garantir une distribution équilibrée des ressources.