Selon les autorités françaises, l’agent, accrédité auprès des instances diplomatiques, a été appréhendé par les services maliens sous des accusations « infondées » d’espionnage.
La France rappelle qu’il bénéficiait de l’immunité diplomatique et exige sa libération immédiate, dénonçant une violation flagrante des normes internationales.
Dans le cadre de mesures de rétorsion, deux diplomates maliens basés en France ont été déclarés persona non grata et sommés de quitter le territoire au plus tard samedi. De son côté, Bamako aurait déjà contraint cinq diplomates français à quitter le Mali.
Cette escalade s’inscrit dans un climat de relations déjà fortement détériorées depuis les coups d’État de 2020 et 2021. Le gouvernement de transition malien s’est éloigné de ses partenaires traditionnels, notamment la France, au profit de nouveaux alliés comme la Russie.
La suspension de la coopération antiterroriste, considérée jusqu’ici comme un pilier de la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel, pourrait avoir de lourdes répercussions sécuritaires pour la région. Observateurs et analystes redoutent un affaiblissement des dispositifs de renseignement et de formation, dans une zone où les attaques se multiplient.
Bamako, pour sa part, n’a pas encore communiqué en détail sur les conditions de l’arrestation mais continue de dénoncer des « ingérences étrangères » et affirme défendre sa souveraineté.
