
Un tournant historique sous le sceau de la paix, « Fidèle à l’engagement historique de mon pays au Proche-Orient, pour la paix entre le peuple israélien et le peuple palestinien, je déclare que la France reconnaît aujourd’hui l’État de Palestine », a déclaré le président français, depuis la tribune onusienne. Cette annonce, faite lors de la 5ᵉ session plénière de la conférence co-présidée par la France et l’Arabie saoudite, résonne comme un acte diplomatique fort, dans un contexte où Israël avait choisi de ne pas être présent dans la salle.
Une reconnaissance aux multiples portées
Macron n’a pas seulement posé un acte symbolique : il a aussi lancé un message politique clair. « Cette reconnaissance est une manière d’affirmer que le peuple palestinien n’est pas un peuple en trop », a-t-il martelé, évoquant la « responsabilité collective » des nations face à l’échec d’une paix durable au Proche-Orient, 78 ans après la résolution 181 de l’ONU, qui prévoyait la création de deux États et un statut international pour Jérusalem.
Un geste contre les extrémismes
Le président français a également tenu à dissocier cette reconnaissance de tout soutien aux mouvements radicaux : « Cette reconnaissance de l’État de Palestine est une défaite pour le Hamas comme pour tous ceux qui attisent la haine antisémite, nourrissent les obsessions antisionistes et veulent la destruction de l’État d’Israël », a-t-il affirmé. Il a rappelé que la France n’a jamais failli à son soutien à Israël, notamment face aux menaces iraniennes.
Un mouvement international en marche
En citant les pays ayant déjà reconnu la Palestine ,Espagne, Irlande, Norvège, Slovénie et ,ceux qui s’apprêtent à le faire , Andorre, Belgique, Malte, Saint-Marin, Macron inscrit la France dans une dynamique mondiale. Avec cette décision, Paris rejoint plus de 150 États ayant franchi ce pas diplomatique.
Un geste qui divise en France
Sur le territoire français, cette reconnaissance a suscité des réactions contrastées. Plusieurs dizaines de mairies ont hissé les couleurs palestiniennes sur leur fronton, un geste salué par certains mais critiqué par le ministère de l’Intérieur, qui invoque le « principe de neutralité du service public ».
En reconnaissant l’État de Palestine, Emmanuel Macron engage la France dans une voie diplomatique audacieuse, espérant relancer une paix moribonde au Proche-Orient. Ce geste, à la fois politique et symbolique, pourrait bien redéfinir les équilibres internationaux autour de la question israélo-palestinienne.