
Ce nouveau système va permettre d’enregistrer les données biométriques des voyageurs non européens. Ainsi, il n’y aura plus de tampons dans les passeports après le 10 avril 2026. Les pays de l’espace Schengen ont six mois de grâce pour s’adapter intégralement à ce nouveau fonctionnement. Un système informatique en réseau sera présent dans tous les Etats. Il va enregistrer la date, l’heure, le lieu d’entrée et de sortie ainsi que les noms, prénoms et numéro de passeport des voyageurs.
Jusque-là, rien de très novateur, mis à part la mise en réseau de toutes ces informations. Ce qui change, c'est l’enregistrement d’une photo d’identité et des empreintes digitales de quatre doigts pour les voyageurs de plus de douze ans. Et si l’entrée est refusée par le garde-frontière, le fichier contiendra aussi cette information.
Les séjours de courte durée concernés
Selon RFI, cette nouvelle mesure concerne seulement les voyageurs qui comptent effectuer un séjour de moins de 3 mois par période de 180 jours. C'est-à-dire moins de trois mois par semestre. Et cela concerne aussi bien ceux qui ont besoin d’un visa que ceux qui viennent d’un des 59 pays exemptés de visa pour venir en Europe.
D'une certaine façon, l’Europe veut renforcer les contrôles, car le nouveau système d'entrée et de sortie a pour vocation d’améliorer la sécurité, de combattre les enlèvements d’enfants, la fraude à l’identité, le terrorisme et le crime organisé. Mais aussi de garantir que les voyageurs respectent la règle des 90 jours pour les courts séjours et ne dépassent pas la durée autorisée dans l’espace Schengen. Mais les Européens insistent beaucoup sur leur volonté de fluidifier, d’automatiser, d’accélérer les contrôles aux frontières pour tous les visiteurs non européens.
L’UE promet qu’il n’y aura aucun formulaire à remplir. Mais cela peut alourdir le travail des douaniers et allonger les files d’attente aux frontières européennes dans le cas des voyageurs qui n’ont pas de passeport biométrique, un document de plus en plus répandu, qui contient une puce électronique.
Bema Bakayoko