
Le Parti, socialiste exige sa suspension immédiate. Lecornu, lui, veut avant tout faire passer le budget avant la fin de l’année. Mais sans compromis sur les retraites, son gouvernement pourrait tomber. La réforme des retraites est devenue le test de survie du gouvernement Lecornu. Le PS, qui détient les clés de la censure, ne transige pas, pas de suspension, pas de soutien. Olivier Faure, patron des socialistes, l’a dit clairement. Et les motions de censure sont déjà prêtes. Même dans le camp présidentiel, les avis divergent. Certains défendent la réforme comme un héritage du second mandat Macron.
D’autres, comme l’ex-ministre Éric Lombard, y voient un obstacle à la sortie de crise. Lecornu doit trancher, mais chaque option comporte un risque politique majeur. Avant son discours, Lecornu a tenté une opération séduction. Il a convié les députés de la majorité, y compris les Républicains, à Matignon. Une manière de souder les rangs avant le choc parlementaire.
Mais tous n’ont pas répondu à l’appel. Le groupe Liot, pourtant concerné par l’entrée au gouvernement de son ancien président Laurent Panifous, reste dans l’opposition. Ce refus illustre la fragilité de la majorité et l’isolement du Premier ministre.