
Se prononçant sur le thème de la tribune, ‘’Zoblazo : Hier, dans la continuité et l’héritage’’, Meiway a fait la genèse du Zoblazo non sans évoquer les raisons pour lesquelles il ne compte toujours d’héritiers pour cette musique dont il reste le seul ambassadeur.
« Honnêtement, je ne cherche pas d’héritier musical », déclare-t-il soulignant que n’ayant pas encore d’héritier, sa création restera toujours vivante. « Mon héritage restera toujours vivant. Et demain, quand je ne serai plus là, vous continuerez à danser sur toutes mes chansons », précise-t-il.
A en croire Meiway, si certains jeunes ont essayé le Zoblazo, ceux-ci ne se sont pas rapprochés de lui pour mieux apprendre la philosophie et les codes de sa musique. « Il y a beaucoup de jeunes qui ont voulu faire du Zoblazo, mais ils ne se sont pas vraiment rapprochés de moi. Du coup, ils ont tenté, sans y croire, puis ils ont abandonné. Ce n’est pas aussi simple qu’on le pense », a-t-il déploré soulignant que sa marque déposée reste son véritable héritage.
« Mon véritable héritage, c’est la musique que j’ai créée et non forcément les personnes qui vont la reproduire », rectifie-t-il évoquant qu’il reste le seul chanteur ivoirien en activité à l’ origine de la création d’une musique existante. « Aujourd’hui, je suis le seul artiste-chanteur encore en activité qui a créé une musique, qui l’entretient et la fait vivre depuis bientôt 36 ans », confie-t-il.
Même s’il n’a pas d’héritier, Meiway ne ferme pour autant pas sa porte a tout autre artiste qui souhaiterait suivre la voie du Zoblazo. « Est-ce que ce n’est pas épuisant, aujourd’hui, d’être le seul ambassadeur du Zoblazo ? Pour moi, c’est normal, parce que j’ai créé cette musique, je l’ai entièrement conçue. Celui qui veut s’en inspirer, qui veut faire du Zoblazo, s’il ne se rapproche pas de moi, il n’aura jamais les secrets. Parce que je suis allé dans le bois sacré pour concevoir le Zoblazo. Je suis un initié. Certains tam-tams que je joue m’ont été enseignés par des anciens de Grand-Bassam, notamment le vieux Adjialou », a-t-il témoigné.
L’Union des journalistes culturels de Côte d’Ivoire présidée par Jean-Marc Tonga depuis janvier 2025 met à l’honneur les acteurs culturels à travers sa tribune dénommée ‘’Les grands plateaux de l’UJOCCI’’. Depuis son initiation sous Philip Kla, cette tribune a reçu plusieurs acteurs culturels dont Safarel, Kerozen, Koné Dodo, Molare, Fadilatou Damala.