
Ce militant burkinabè, arrêté pour soupçons de collusion avec un État étranger, est décédé le 24 juillet 2025 dans sa cellule de détention.
Un décès sous haute surveillance
Âgé de 44 ans, Alino Faso était connu pour sa proximité avec les autorités burkinabè. Son incarcération en janvier dernier dans les locaux de l’École de Gendarmerie ivoirienne avait déjà soulevé des interrogations. Le gouvernement ivoirien, en réponse aux critiques, insiste sur le respect du cadre légal et dénonce toute tentative d’instrumentalisation politique de sa mort. « Nous sommes désolés de cette mort, mais je tiens à dire que tout a été fait dans le respect des normes », a déclaré le ministre Amadou Coulibaly.
La thèse du suicide rejetée
Malgré les explications du procureur d’Abidjan, qui évoque un suicide, les autorités burkinabè dénoncent une « disparition assimilable à un meurtre sanglant ». Dans un communiqué officiel, Ouagadougou exige une transparence totale et une enquête indépendante sur les circonstances de la mort de son ressortissant.
Une affaire sensible et opaque
Pour Abidjan, aucune zone d’ombre ne subsiste. Le gouvernement affirme que les communications officielles ont été « suffisamment claires » et refuse d’aller plus loin. Toutefois, le lieu de détention et les conditions du décès continuent d’alimenter les spéculations et les tensions diplomatiques.
Vers un bras de fer judiciaire et diplomatique ?
Ce drame pose la question du traitement des détenus politiques et des normes de détention dans la région. Il soulève aussi la nécessité d’une coopération judiciaire renforcée entre pays voisins pour éviter que les divergences ne dégénèrent en crises.