
Il s’agit de Josué Kouamé, un cadre local du PPA-CI, le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo. L’information de son arrestation a d’abord circulé sur les réseaux sociaux, relayée par certains de ses camarades sans en préciser la fonction exacte. Après recoupements, il a été confirmé que Josué Kouamé est bel et bien un responsable politique d’un quartier de Yopougon affilié au PPA-CI.
Selon nos informations, il aurait conçu, planifié et mis à exécution un plan de destruction de biens publics, notamment l’incendie d’un bus de la Société des Transports Abidjanais (SOTRA) et la mise à sac d’un véhicule de police. L’opération s’est déroulée aux abords du camp des sapeurs-pompiers de Yopougon, où des jeunes encagoulés ont surpris les policiers avant d’être pris en chasse par les forces de sécurité.
Dès le lendemain, samedi 2 août, plusieurs des assaillants ont été arrêtés. Interrogés, certains ont commencé à livrer des informations compromettantes. C’est ce qui a permis l’identification rapide du meneur. Il a été localisé et arrêté dans un sous-quartier de Yopougon Kouté.
Des zones d’ombre demeurent. Qui l’a mandaté ? À quelles fins ? Les auditions en cours pourraient permettre d’en savoir plus sur les instigateurs et les objectifs réels de cette opération de sabotage.
Cet acte de vandalisme intervient dans un contexte politique où PDCI et le PPA-CI, désormais unis au sein d’un Front commun, avaient annoncé une marche pour le 2 août au Plateau. Une manifestation formellement interdite par les autorités. Malgré cette interdiction, des actions violentes localisées ont été menées.
La responsabilité politique de ces troubles ne saurait être éludée. En dépit de l’interdiction, ce responsable du PPA-CI a mis en œuvre un plan de déstabilisation manifeste. Lui et ses complices devront en répondre devant la justice.
Yacouba DOUMBIA