Politique

Requêtes de Gbagbo rejetées : L'avocat de Côte d’Ivoire démonte les mensonges de Me Habiba

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Le couperet est tombé : le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies a rejeté, le mercredi 20 août 2025, la demande de mesures provisoires introduite par l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo.

L’ancien chef d’État réclamait l’annulation de sa condamnation pénale de 2019 et la suspension des effets de sa radiation de la liste électorale. Mais l’ONU a jugé que sa requête ne démontrait pas de violation manifeste de ses droits, et a donc refusé de s’y plier.

Alors même qu’il n’a exercé aucun recours devant la justice ivoirienne, Laurent Gbagbo avait choisi de se tourner directement vers l’instance onusienne, le 21 juillet dernier. Il espérait obtenir la possibilité de se présenter et de voter à la présidentielle d’octobre 2025. Une démarche que l’avocat de l’État ivoirien, Jean-Marc Fedida, n’a pas hésité à qualifier de « tentative d’instrumentalisation » du Comité des droits de l’Homme. « Elle a échoué », a-t-il martelé, confirmant que Gbagbo a bel et bien été débouté.

Le mensonge de Me Habiba

Face à ce revers juridique, le camp Gbagbo a choisi la manipulation de l’opinion. Dans un communiqué publié le mardi 20 août, Me Habiba, avocate de Laurent Gbagbo et porte-parole du PPA-CI, a affirmé que l’ONU aurait laissé au fondateur de son parti la latitude de jouir de ses droits politiques. Une version totalement mensongère, contredite par la décision officielle rendue publique par l’institution internationale.

En réalité, loin d’accorder quelque « feu vert » à l’ancien président, le Comité des droits de l’Homme a simplement rejeté sa demande. Mais, fidèle à une stratégie de victimisation et de désinformation, le PPA-CI a tenté de maquiller la vérité, au risque d’induire ses militants et l’opinion nationale en erreur.

Quand la communication supplante le droit

Ce nouvel épisode montre la ligne de défense adoptée par le PPA-CI : contourner les faits juridiques en privilégiant une communication biaisée. Loin d’un simple malentendu, la déclaration de Me Habiba relève d’une véritable stratégie de manipulation, cherchant à faire croire que Laurent Gbagbo disposerait encore d’une marge de manœuvre politique grâce à l’ONU.

En définitive, le droit a tranché. Gbagbo a perdu sa première bataille devant le Comité onusien. Mais ses avocats et son parti tentent de transformer cette défaite en victoire médiatique. Un exercice de rhétorique qui ne change rien à la réalité : Laurent Gbagbo est toujours radié de la liste électorale et juridiquement inéligible.

Yacouba DOUMBIA