Sale temps pour l’activiste Zigui qui suivra de très loin la présidentielle 2025. Lui, qui s’était donné le loisir de s’immiscer dans la politique ivoirienne alors qu’il s’était fait connaitre sur les réseaux sociaux par ses dénonciations de faits sociaux. Proche du PPA-Ci, il critiquait le pouvoir en place avant de faire une récente sortie sur la présidentielle à venir. Dans une vidéo récente, le jeune activiste semblait appeler à un soulèvement populaire pendant la proclamation par le Conseil constitutionnel des candidatures retenues pour l’élection du président de la République du 25 octobre 2025.
Dans sa vidéo, Zigui invitait les populations à s'apprêter à investir les maquis et autres lieux publics pour suivre en direct la proclamation du Conseil constitutionnel qui devrait se faire au plus tard le 10 septembre 2025. A ceux-là, il disait : « Je souhaite que le jour où les candidatures seront faites, je souhaite que ce jour-là, tous les maquis, tous les endroits de la Côte d’Ivoire soient bondés de monde. Sors avec ton maillot, c’est la finale qu’on va jouer (…). Tous les ivoiriens doivent être dehors, projetez ça dans votre quartier (…) ».
Ces propos dans sa vidéo ont été jugés d’appel à l’insurrection et au soulèvement populaire surtout dans une période sensible qu’est l’élection présidentielle. Il devra donc s’expliquer devant les autorités judiciaires sur le sens d’une telle sortie. Quoique déjà, dans une mise au point, après l’indignation de certains internautes, il avait tenté de recontextualisé ses propos. « La communication des cyberactivistes RHDP est à la fois malsaine et risible. Ils brandissent l’article de la Constitution relatif à l’insurrection. Mais soyons clairs, l’insurrection est un mot français qui a un sens précis. Appel à l’insurrection = incitation à un mouvement insurrectionnel caractérisé par l’usage de violence collective contre les institutions de l’État ou l’intégrité nationale. En quoi demander à des sympathisants, dont les candidats figurent sur la liste provisoire, d’attendre le résultat dans la joie et la fraternité dans des maquis, serait-il un appel à l’insurrection ? », s’était-il indigné dans une publication sur sa page Facebook avant son interpellation.
Pour Zigui, toujours dans sa mise au point, il est loin d’être un va-t-en-guerre mais un jeune épris de vérité et de paix. « Nous ne sommes pas des va-t-en-guerre, mais des jeunes animés par la paix et la quête de vérité. Votre narratif n’engage que vous. Moi, je suis responsable de ce que je dis, pas de ce que vos peurs vous poussent à imaginer », a-t-il clarifié avant d’avoir la chance de faire cette clarification devant la justice ivoirienne.
