Politique

Élue Présidente des femmes parlementaires de la CEDEAO: Dr Chantal Fanny, un parcours d’exception

elue-presidente-des-femmes-parlementaires-de-la-cedeao-dr-chantal-fanny-un-parcours-dexception
© Droits réservés
PARTAGEZ
La sénatrice ivoirienne Chantal Moussokoura Fanny vient d’être élue, le samedi 06 décembre 2025, présidente du Bureau des Femmes Parlementaires de la CEDEAO (ECOFEPA), consacrant un parcours politique riche, engagé et profondément ancré dans la défense des droits des femmes et l’intégration régionale. 

Cette distinction, rare et symbolique, marque une nouvelle étape dans la trajectoire d’une figure politique devenue incontournable en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest.

Engagée très tôt, Chantal Fanny fait ses premiers pas dans la vie publique au sein du Mouvement des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (MEECI), qu’elle dirige en 1983 au Lycée Classique d’Abidjan. 
Elle poursuit ses études au supérieur à la faculté de droit d’Abidjan en  Dea en droit Publique .

Après des études supérieures en sciences politiques à l’Université Laval au Canada, complétées par un DESS en communication, à l’ISTC d’Abidjan, elle entame une carrière diplomatique qui la mène, en 2006, au ministère des Affaires étrangères. Sa rigueur et son sens du devoir la font progressivement gravir tous les échelons aux ministères des Affaires étrangère jusqu’à devenir ministre plénipotentiaire puis, en 2018, ambassadrice plénipotentiaire.

Parallèlement à son engagement diplomatique, elle s’investit dans la politique locale. Élite féminine émergente dans un environnement politique exigeant, elle est élue maire de Kaniasso en 2013, puis réélue en 2018. Sa proximité avec les populations, sa capacité à conduire des projets structurants et son leadership participatif la distinguent rapidement sur la scène nationale.

En accédant au Sénat, Chantal Fanny confirme son influence. Élue sénatrice de la région du Folon, elle occupe aujourd’hui un poste stratégique en tant que Vice-Présidente du Sénat de Côte d’Ivoire, chargée des questions de coopération internationale et de la diaspora. Ce rôle lui permet d’incarner une diplomatie parlementaire dynamique et active, au service de la Côte d’Ivoire et de la région.

Mais c’est au sein de la CEDEAO que son engagement prend une dimension continentale. D’abord Secrétaire générale, puis Vice-Présidente de l’ECOFEPA, elle milite depuis plusieurs années pour une plus grande inclusion des femmes et des jeunes dans les processus décisionnels. Elle défend une approche participative de la gouvernance, mettant en avant le rôle central des femmes dans la stabilité sociale, le développement économique et la consolidation démocratique.

Son élection à la présidence de l’ECOFEPA marque ainsi une étape historique. Dans ses premiers mots, empreints d’émotion et d’humilité, Chantal Fanny a souligné la portée collective de cette victoire : « Mes consœurs ne m’ont pas seulement élue ; elles m’ont portée. Leur confiance est un message de sororité et de détermination pour une CEDEAO féminine forte, visible et influente. » Elle a dédié ce mandat à sa mère, symbole du courage migratoire, à son père disparu, à la Première Dame Dominique Ouattara dont elle salue l’engagement, au Président Alassane Ouattara, « HeForShe » convaincu, ainsi qu’à son époux et ses enfants.

Se voulant une présidente accessible, à l’écoute et rassembleuse, elle affirme : « Les étoiles n’ont pas de limites — Stars have no limit. » À travers cette phrase, elle appelle les femmes ouest-africaines à croire en leurs capacités et à saisir les opportunités de leadership.

Avec son expérience, sa vision et sa détermination, Chantal Moussokoura Fanny s’impose aujourd’hui comme l’une des voix les plus influentes du leadership féminin en Afrique de l’Ouest. Son mandat à la tête de l’ECOFEPA s’ouvre sous le signe de l’unité, de l’ambition et de la transformation.

Olivier YEO