Santé

Un sang unique au monde : La découverte extraordinaire d’un groupe sanguin inédit d’une patiente

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Découverte du 48e groupe sanguin répertorié dans le monde baptisé « Gwada négatif »
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A+, B−, O+… et désormais “Gwada négatif”. Ce nom, à première vue mystérieux, désigne en réalité un nouveau système de groupe sanguin, le 48ᵉ identifié à ce jour dans le monde.

Cette découverte remarquable revient à des chercheurs français, qui ont mis en lumière le cas unique d’une patiente d’origine guadeloupéenne, résidant en Île-de-France.

Une énigme médicale vieille de plus de dix ans

Tout commence en 2011. Alors que la patiente, âgée de 54 ans, est soignée pour un cancer, les médecins relèvent un anticorps jusqu’alors inconnu lors d’une analyse approfondie de son sang. Très vite, l’équipe médicale se rend compte qu’aucun donneur compatible n’existe. Le mystère demeure entier pendant près de huit ans, en raison notamment d’un manque de moyens pour approfondir les analyses.

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 Percée scientifique grâce à l’ADN

Ce n’est qu’en 2019 que les chercheurs de l’Établissement Français du Sang (EFS), grâce aux techniques de séquençage ADN à très haut débit, parviennent à résoudre l’énigme. Cette avancée a été dévoilée devant les spécialistes du monde entier lors du congrès international de la Société de transfusion sanguine, le 31 mai dernier à Milan.

Un cas unique au monde

À ce jour, cette femme reste la seule personne connue au monde à posséder ce groupe sanguin, baptisé « Gwada négatif » en hommage à ses origines guadeloupéennes. Selon Thierry Peyrard, biologiste à l’EFS et chercheur à l’Inserm, “il n’y a qu’elle qui est compatible avec elle-même aujourd’hui dans le monde”.

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Une découverte qui interroge sur les groupes rares

Pour rappel, un groupe sanguin est considéré comme rare lorsque moins de quatre personnes sur 1 000 le possèdent et qu’aucune autre compatibilité transfusionnelle n’est possible. En France, près d’un million de personnes seraient concernées… mais seuls 10 % d’entre elles en ont conscience.

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