
Cette initiative, qui se poursuivra jusqu’au jeudi 24 juillet, s’inscrit dans une stratégie nationale de sensibilisation sur l’insuffisance rénale, une maladie silencieuse et pourtant dévastatrice.
Un mal méconnu, mais ravageur
En effet, bien que largement ignorée du grand public, l’insuffisance rénale touche de plus en plus de personnes en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi cette campagne vise non seulement à détecter les cas à risque, mais également à éduquer les populations sur les causes, les signes avant-coureurs et les comportements à adopter pour prévenir cette affection.
Des médecins engagés au front
Selon le Dr Sira Kamagaté, néphrologue au CNPTIR de Marcory, « l’insuffisance rénale évolue souvent sans symptômes. Beaucoup de patients ignorent qu’ils en souffrent jusqu’à ce qu’il soit trop tard ». Ce constat alarmant justifie pleinement l’importance du dépistage.
Au-delà des reins : une approche globale de la santé
Par ailleurs, cette opération ne se limite pas à la détection de l’insuffisance rénale. Les équipes médicales s’attellent aussi à repérer les maladies associées telles que l’hypertension artérielle, le diabète et l’obésité, des facteurs aggravants dans l’évolution des pathologies rénales.
Une tendance préoccupante à Abidjan
Le Dr Kamagaté révèle également que la prévalence des maladies rénales dans la capitale économique avoisine les 10 %, un chiffre inquiétant attribué au manque d'information et au faible recours aux soins médicaux.
Des tests accessibles et une prise en charge immédiate
Ainsi, des examens de glycémie et des analyses urinaires sont proposés à tous les participants. Les cas identifiés comme nécessitant un suivi médical sont automatiquement orientés vers les spécialistes du CNPTIR pour une prise en charge rapide et efficace.
Un mouvement national bien amorcé
Pour rappel, cette campagne s’inscrit dans une stratégie nationale qui avait déjà démarré une semaine plus tôt à Yopougon et Man, illustrant la volonté ferme des autorités sanitaires de lutter contre cette maladie insidieuse.