
Selon lui, les discours haineux ne sont pas de simples mots : ils attisent la peur, fracturent les sociétés et pavent parfois la voie aux pires atrocités.
En effet, ces discours, souvent motivés par des intérêts politiques, ciblent en particulier les groupes vulnérables. Qu’il s’agisse des minorités, des femmes, des migrants ou encore des personnes LGBTQIA+, ils accentuent la stigmatisation, la marginalisation et la discrimination. Par ailleurs, les réseaux sociaux, véritables amplificateurs numériques, contribuent à la propagation rapide et incontrôlée de ces propos toxiques.
Cependant, toute riposte n’est pas nécessairement bénéfique. Certaines mesures extrêmes – comme les censures généralisées ou les coupures d’Internet – peuvent entraver la liberté d’expression et faire taire ceux-là mêmes qui luttent contre la haine : journalistes et défenseurs des droits humains.
Pour autant, le message de l’ONU se veut aussi porteur d’espoir. Grâce à sa Stratégie mondiale de lutte contre les discours de haine, l’Organisation encourage l’éducation, la recherche, le dialogue et la promotion de l’inclusion. Des plans d’action locaux sont d’ores et déjà mis en œuvre à travers le monde, mobilisant aussi bien les responsables religieux que les acteurs économiques.
En parallèle, il faut souligner que l’ONU travaille à l’élaboration d’un code de conduite volontaire avec les gouvernements, les plateformes numériques et les entreprises technologiques. L’objectif est clair : freiner la désinformation et les discours de haine sans compromettre la liberté d’expression.
Par ailleurs, cette Journée internationale est bien plus qu’un rappel symbolique. Elle incarne un appel pressant à la responsabilité collective afin de bâtir des sociétés plus justes, inclusives et pacifiques, où les droits et la dignité de chaque être humain sont respectés.