
N’Guessan Koffi, ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, a rappelé les enjeux de la mise en place du certificat de qualification métiers. « Le gouvernement veut reconnaître les compétences des artisans et des apprentis. Il s’agit de faire en sorte que ces artisans, grâce à ces diplômes, puissent reprendre la formation initiale à travers les lycées professionnels. Le président de la République, Alassane Ouattara, en signant, en 2024, le décret qui instaure le CQM, veut donner la chance à de nombreux jeunes de sortir de l’informel. Cela afin d’intégrer le secteur formel et structuré…», a-t-il expliqué.
Ce sont 2764 artisans, répartis dans 33 métiers qui affrontent les épreuves dans 36 centres sur l’étendue du territoire national.
L’artisanat n’est pas seulement une tradition
Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce et de l’industrie a indiqué, après la visite des salles des examens, que ce lancement est un jour historique pour le secteur de l’artisanat de Côte d’Ivoire. « L’artisanat n’est pas seulement une tradition. C’est un moteur économique qui occupe 30% de la population active et 19,5% du produit intérieur brut de notre économie. L’État de Côte d’Ivoire entend donc impacter la vie des artisans avec cette réforme. Il s’agit d’ouvrir pour nos artisans des perspectives prometteuses et heureuses. Ce nouveau parchemin va permettre au secteur de l’artisanat de renforcer leur capacité, de formaliser les expériences professionnelles acquises en atelier, de faciliter la migration de l’informel vers le formel et de compétir pour les marchés publics et privés etc…», a-t-il indiqué.
Pour rappel, ce programme de valorisation de l’apprentissage traditionnel et informel s’inscrit dans le cadre de l’École de la deuxième chance (E2C) initiée par le ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage.
Bema Bakayoko