Société

Violences basées sur le genre : Le CNDH fait un plaidoyer aux députés

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© Droits réservésNamizata Sangaré, l'occasion des 16 jours d'activisme, rappelle que les féminicides et les violences numériques ne sont pas seulement des faits divers.
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Namizata Sangaré, la présidente du Conseil national des droits de l’Homme ( CNDH) a présenté le rapport 2024 des droits de l’Homme aux députés, le jeudi 4 décembre 2025 à l’hémicycle.

Face aux président au président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, Namizata Sangaré a fait un plaidoyer aux députés. Dans le mois de décembre, le CNDH a 2 programmes inscrits à son agenda. Les 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre et la Journée internationale des droits de l'Homme célébrée chaque 10 décembre. Cette année le le thème retenu est « Droits humains, nos essentiels ».

Chaque féminicide est un drame irréparable 

À entendre Namizata Sangaré, l'occasion des 16 jours d'activisme, rappelle que les féminicides et les violences numériques ne sont pas seulement des faits divers. Mais des violations des droits de l'Homme qui appellent une mobilisation nationale. "Chaque féminicide est un drame irréparable, un échec collectif. Chaque violence en ligne (cyberharcèlement, chantage, diffusion non consentie dimages, menaces) prolonge et amplifie les violences déjà subies hors ligne. Face à cette situation, nous disons que la protection des femmes et des filles nest pas négociable" , a-t-elle soutenu. Elle a rappelé aux députés leur rôle dans la protection des hommes et des femmes face aux violences basées sur le genre. "Vous avez la responsabilité d'adapter et de renforcer le cadre juridique pour prévenir, sanctionner et réparer. Veiller à ce que les lois protègent les victimes et responsabilisent les auteurs. Encourager la mise en place de dispositifs nationaux de prise en charge, d'alerte et de prévention. Promouvoir l'égalité et la non-discrimination dans toutes les politiques publiques. L'Assemblée Nationale, par sa voix, peut faire évoluer les mentalités, sécuriser les espaces physiques comme numériques et garantir que les violences de genre ne soient plus tolérées ni minimisées", a-t-elle souhaité.

La présidente du CNDH s’est engagée à documenter les cas de violences basées sur le genre et produit des alertes régulières. Accompagner les survivantes par ses mécanismes de protection d'écoute et d'orientation. Le CNDH continuera sa mission en réalisant des campagnes de sensibilisation sur les violences numériques et leurs conséquences.

Aucune femme, aucune fille ne doit vivre dans la peur

Recommander des réformes législatives et institutionnelles pour lutter plus efficacement contre les féminicides et les violences en ligne. Former les acteurs (forces de défense et de sécurité, magistrats, leaders communautaires) sur la prise en charge et la prévention.

" Ces efforts sinscrivent dans une conviction forte. Aucune femme, aucune fille ne doit vivre dans la peur, ni chez elle, ni dans la rue, ni sur internet. Relativement à la Journée internationale des droits de l'Homme, nous rappelons que la lutte contre les violences faites aux femmes n'est pas un combat isolé. Mais une composante essentielle de la dignité humaine. C'est un combat que nous gagnerons en restant unis : institutions, élus, organisations, communautés et citoyens", a-t-elle exhorté les parlementaires. 

Namizata Sangaré a rappelé aux législateurs que les droits de l'Homme ne sont pas un supplément dans la construction d'une société. Mais le socle sur lequel reposent la dignité, la sécurité et la stabilité de la nation. 

Bema Bakayoko