
Depuis plusieurs jours, les attaques du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, se multiplient, ravivant les souvenirs d’un conflit jamais véritablement éteint.
Farabougou, épicentre d’un nouveau drame
La semaine dernière, la localité de Farabougou a été le théâtre d’un assaut particulièrement violent. Selon des témoins, les combattants du JNIM ont investi le village, contraignant les habitants à se réfugier dans les zones voisines encore épargnées. Ce déplacement massif témoigne de l’ampleur de la menace et du sentiment d’abandon ressenti par les civils.
Matériel militaire capturé, armée débordée
Malgré l’intervention des forces armées maliennes, les groupes jihadistes ont réussi à s’emparer de plusieurs localités. Pire encore, ils exhibent fièrement du matériel militaire récupéré lors de leurs offensives, illustrant leur capacité à défier l’État sur le terrain.
Les élus locaux tirent la sonnette d’alarme
Face à cette escalade, les élus locaux ne cachent plus leur inquiétude. Ils appellent le pouvoir militaire à réagir fermement pour reprendre le contrôle des zones tombées entre les mains des terroristes. « Nous ne pouvons pas rester spectateurs pendant que nos populations fuient et que nos villages tombent », déclare un responsable communal sous couvert d’anonymat.
Un cessez-le-feu bafoué à répétition
Ce regain de violence n’est pas sans précédent. En 2020, la Katiba Macina, branche du JNIM, avait déjà imposé un blocus autour de Farabougou. Un accord de cessez-le-feu avait été signé en 2021, mais celui-ci a été violé à plusieurs reprises, laissant les habitants dans une insécurité chronique.
Alors que les civils continuent de fuir et que les groupes armés gagnent du terrain, la question reste entière : quelles réponses concrètes le pouvoir malien apportera-t-il pour enrayer cette spirale de violence ? L’urgence est palpable, et le silence, de plus en plus assourdissant.