
Derrière l’objectif affiché de mobilisation, c’est surtout un moyen de renforcer une armée fragilisée. Emmanuel Macron doit officialiser dans les prochains jours la création d’un service militaire volontaire réservé aux jeunes de 18 ans. L’annonce serait attendue pour le 27 novembre. D’une durée de dix mois, ce dispositif remplacera le service national universel (SNU), abandonné après un bilan très critiqué, dont un coût évalué entre 3,5 et 5 milliards d’euros par la Cour des comptes en décembre 2024. Le service s’adressera aux garçons comme aux filles, avec une indemnisation de 900 à 1 000 euros et des crédits ECTS pour éviter de pénaliser les études.
L’Élysée vise 3 000 volontaires la première année, puis 10 000 chaque année, pour atteindre 50 000 jeunes en 2035. La formation sera militaire mais limitée au territoire national , aucune opération extérieure n’est prévue.
Cette évolution s’inscrit dans la logique de la Revue nationale stratégique 2025, qui évoque la possibilité d’un conflit de haute intensité d’ici 2027‑2030, interprétation largement relayée par Paris mais contestée par beaucoup de monde.