
En détention depuis six mois à Abidjan, en Côte d’Ivoire, l’activiste avait été déclaré décédé le 24 juillet 2025, selon un communiqué du Procureur de la République ivoirienne rendu public trois jours plus tard, le 27 juillet.
Le gouvernement burkinabè, dans un communiqué publié le 28 juillet, avait exprimé son indignation face aux circonstances troubles entourant ce drame, survenu dans une école de gendarmerie ivoirienne. Les autorités burkinabè s’étaient étonnées qu’un tel événement survienne alors que le porte-parole du gouvernement ivoirien avait, dès janvier 2025, nié toute pratique d’« enlèvement forcé, exécution sommaire ou torture » dans le pays.
Condamnant « fermement cette disparition assimilable à un assassinat crapuleux », Ouagadougou avait exigé le rapatriement immédiat du corps de son ressortissant afin que des obsèques « dignes et honorables » lui soient rendues.
Le décès d’Alino Faso et son transfert au Burkina Faso interviennent dans un climat déjà tendu entre les deux pays voisins. Ce deuil national a ravivé les plaies diplomatiques, créant une scission inédite entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, deux nations liées par une longue histoire de coopération.
Alors que la dépouille de l’activiste repose désormais sur sa terre natale, une partie de l’opinion burkinabè continue de réclamer la vérité sur les conditions de sa mort. De leur côté, les observateurs espèrent que les tensions entre Ouagadougou et Abidjan s’apaiseront dans les jours ou semaines à venir.
Pour l’heure, la mémoire d’Alino Faso, figure de la lutte sociale et politique burkinabè, reste au cœur d’une vive émotion nationale.