Tirant les leçons du passé de la Côte d’Ivoire, le président du COJEP, Charles Blé Goudé, a pris l’engagement de recourir au dialogue pour la résolution des problèmes auxquels est confrontée la Côte d’Ivoire. Il en veut pour preuve l’implication du COJEP dans le dialogue entrepris par la CAP-CI avec le RHDP. « « J’ai choisi le dialogue pour la résolution des problèmes en Côte d’Ivoire. C’est un choix libre que j’ai fait et que j’assume. Ça ne fait pas de moi un gars du RHDP. Ça ne fait pas des gens du RHDP des gens du COJEP. La CAP Côte d’Ivoire a rencontré le RHDP pour convaincre le RHDP de la nécessité d’un dialogue politique. (…) Nous sommes en train de discuter. Nous avons sérié les problèmes, sans crier, sans faire de bruit. J’espère qu’après les vacances gouvernementales, nous nous retrouverons pour faire le point et certainement passer la main au ministère de l’Intérieur, qui va certainement convoquer le dialogue politique ».
L’essentiel pour lui c’est que les Ivoiriens s’asseyent autour d’une table, pour éviter de traumatiser les populations au cours de la présidentielle d’octobre, que celles-ci soient amenés à fuir à cause d’une éventuelle crise qui pourrait survenir du fait de ce scrutin. C’est cette posture qui explique la tenue du meeting à Yamoussoukro, et singulièrement à la place Jean-Paul II. Yamoussoukro parce qu’elle est la terre de feu Félix Houphouët-Boigny, le premier président de la Côte d’Ivoire, qui de son vivant a toujours recouru au dialogue pour la résolution des problèmes. Et la place en références à feu le pape Jean-Paul II, qui a demandé de ne pas craindre et ne pas avoir peur de son prochain, mais plutôt d’échanger avec lui. D’où le dialogue entrepris par la CAP-CI avec le RHDP.
Le leader du COJEP a lancé un appel solennel aux militants et sympathisants de son parti à ne pas écouter le chant et les appels des leaders politiques, qui s’inscrivent dans une logique belliqueuse. Il a demandé aux jeunes de ne pas servir d'instrument pour déstabiliser la Côte d'Ivoire, mais plutôt de rassembler, rassurer pour un recours au dialogue.
Le changement qu’il veut à la tête de la Côte d’Ivoire doit s’opérer dans les urnes, par le vote d’un leader de l’opposition, et non autrement.
Aristide Otré
