
Le député-maire de Tiassalé, Assalé Tiémoko Antoine, désormais candidat officiel, a répondu publiquement à des propos tenus par sa collègue députée, Mariam Traoré, lors d’un déplacement qu'elle a eu dans le village de Rosalikro, rattaché à Koyékro, sa localité d’origine.
Dans une lettre ouverte, Assalé Tiémoko, qui a fait de la lutte contre les injustices et la bonne gouvernance son cheval de bataille, a tenu à clarifier plusieurs points soulevés par l’élue.
Réagissant à la visite de la députée Traoré, il a d’abord salué la maturité et l’ouverture d’esprit de ses parents de Koyékro. « Tu as pu tenir ton meeting en toute tranquillité, sans intimidation ni entrave. Cela prouve le niveau d’éducation et de tolérance de mes parents », a-t-il écrit, non sans comparer la liberté d’expression à Tiassalé à l’atmosphère plus restrictive qu’il estime prévaloir dans la ville d’origine de la députée, Tingrela.
Au sujet de l’état de la route de Rosalikro, souvent brandi comme un signe d’inaction, Assalé a rappelé les limites de son mandat. « Le traitement de cette route relève du Conseil régional de l’Agneby-Tiassa et non du député », a-t-il souligné, ajoutant que la réhabilitation de l’axe avait pu être réalisée grâce à ses démarches auprès de l’Ageroute.
Il a toutefois salué la promesse de sa collègue de faire bitumer la voie, affirmant qu’il se tiendrait « aux côtés de [ses] parents pour la célébrer » si elle tenait parole.
Concernant les infrastructures scolaires, l’élu de Tiassalé a rappelé avoir financé du ciment pour la construction d’une école, payé le salaire des enseignants bénévoles et lancé la réalisation d’un autre bâtiment à N’Guessankankro. Avec une pointe d’ironie, il a interpellé Mariam Traoré : « On aura besoin aussi de tôles hein, c’est vous qui êtes au pouvoir et qui avez tout l’argent du pays ».
L’accusation selon laquelle il n’aurait jamais proposé de lois à l’Assemblée nationale a également été balayée. Assalé Tiémoko a cité plusieurs initiatives parlementaires, dont une proposition récente visant à supprimer la TVA sur la conservation des corps dans les morgues, afin de soulager les familles ivoiriennes.
Enfin, répondant à la critique sur sa résidence dans son village, il a rappelé que sa maison avait été bâtie avant son entrée en politique et dénoncé une tentative d’exploitation politicienne d’images privées.
Dans un ton à la fois ferme et conciliant, le député-maire conclut : « La critique constructive est toujours la bienvenue, mais l’attaque gratuite et la provocation ne favorisent pas l’unité ni le progrès ».
Avec cette sortie, Assalé Tiémoko entend non seulement défendre son honneur face aux attaques politiques, mais aussi affirmer sa posture d’homme de terrain et de propositions, à quelques semaines d’une élection présidentielle décisive.