
Selon le communiqué du procureur de la République consulté par Lavenir.ci, Marie Odette Lorougnon a été déférée ce mercredi 1er octobre 2025 à la Section antiterroriste du Tribunal de Première Instance d'Abidjan. Une information judiciaire avec contrôle judiciaire, indique le procureur de la République, « a été ouverte contre la susnommée pour les faits de provocation et d'incitation à l'insurrection, d'atteinte à l'autorité de l'État et à l'intégrité du territoire national, de troubles à l'ordre public, de non-respect d'une décision de justice, de diffusion et de divulgation de fausses nouvelles, de xénophobie, de tribalisme et d'outrage envers des autorités publiques ». Selon le procureur de la République, ces faits sont prévus et punis par les articles 165, 179, 183,184, 190, 226-3°- 4°, 227, 268, 270, 271 et 287-9° du Code pénal.
Par ailleurs, déclare le procureur de la République, « dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux et la mettant en scène, lors d'une manifestation le 27 septembre 2025 à Bonoua, Madame Gnabry Souhonon Marie Odette épouse Lorougnon tient des propos à caractère haineux, xénophobe, tribaliste et subversif ». Des propos que la concernée a déjà tenus selon le procureur de la République. « Déjà, dans une précédente vidéo, réalisée lors d'une tournée de sensibilisation à Abobo le 06 septembre 2025, elle avait tenu des propos similaires », peut-on lire dans le communiqué.
Pour le procureur de la République, la récurrence des propos de la Vice-présidente du PPA-CI est l’une des raisons pour lesquelles une information judiciaire a été ouverte contre elle. « Le Procureur de la République observe donc qu'en dépit de ses récurrentes mises en garde à l'endroit des auteurs de dérives langagières, quel que soit leur statut, Madame Gnabry Souhonon Marie Odette épouse Lorougnon persiste dans son attitude et met à mal la cohésion sociale », a-t-il déploré.
Le Procureur de la République a rappelé que l'exercice d'une activité politique au sein d'un parti politique n'autorise pas la tenue de propos d'une telle gravité et que le statut d'acteur politique ne confère aucune immunité.