
Dans une interview accordée à la chaîne télé RT, Simone Ehivet Gbagbo a analysé l'actualité sociopolitique de son pays, la Côte d’Ivoire. Et ce, à quelques semaines du scrutin présidentiel.
Interrogée par la journaliste de cette chaîne sur le sens de sa réaction après la validation de son dossier de candidature par le Conseil constitutionnel, alors même que ceux des leaders de l'opposition tels que Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, ont été rejetés, la présidente du Mouvement des générations capables (MGC), s'est voulue lucide.
"Vous savez, lorsque le Conseil constitutionnel a rendu son verdict, j'ai été très heureuse et j'ai manifesté ma joie. Parce que ça été tout un itinéraire très difficile à franchir. Et donc j'ai exprimé ma joie", a d'abord déclaré l'ancienne épouse de l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo.
Avant de reconnaître qu'elle peut comprendre la frustration de ceux qui n'ont pas eu cette "chance". "Évidemment, ceux qui ont été recalés, je comprends. Beaucoup ont été frustrés, c'est normal. Mais c'est un problème que nous posions depuis... Dès que je suis sortie de prison, j'ai commencé à poser ce problème. On ne peut pas gérer un pays si on ne traite pas dans la justice, toutes les questions qui se posent", a-t-elle indiqué.
En clair, pour l'ancienne Première dame, la condamnation de Laurent Gbagbo était et est toujours injuste. La décision de sortir le président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam de la liste électorale l'est également, d'après elle. Même son de cloche pour Charles Blé Goudé.
"Mais ce sont des questions pour lesquelles il faut que nous assayions, opposition et pouvoir. Même les Organisations de la société civile qui travaillent sur les questions de droit dans notre pays, nous avons souhaité qu'elles soient associées dans ce débat", a expliqué Mme Ehivet Gbagbo.
Qui, face au "refus" du gouvernement d'accepter de telle proposition, estime qu'il fallait "avancer". "Mais comme je le dis aujourd'hui : tel que l'éléphant est couché, c'est comme ça il faut le dépecer. Ils n'ont pas été retenus pour être candidats, ceux qui sont retenus pour être candidat doivent tout faire pour que ces élections se déroulent bien et que nous obtenions, au soir du 25 octobre, l'alternance politique dans notre pays. Voilà ma position", a-t-elle conclu sur cette question.