
"Depuis plusieurs jours, nos concitoyens sont victimes d'une traque politique et de représailles injustifiables. Ainsi, quatre jeunes cyberactivistes dont certains sont proches du PDCI-RDA ont été interpellés dans des conditions opaques et inquiétantes", a écrit le parti dirigé par Tidjane Thiam.
A suivre ce communiqué datant du 9 novembre 2025, il s'agit de Yao Kouamé Abram dit Dj Abram, arrêté le 31 octobre 2025 par la PLCC ; Yao Kevin Aymerick ou Aymeric Thiam, arrêté à Abidjan ; Koffi Loukou Simplice dit Le Serviteur, arrêté le 28 octobre 2025 à la préfecture de police avant d'être conduit à la PLCC puis détenu à la MACA (devenue Pôle pénitentiaire d’Abidjan, PPA) ; et Esmel Meless Essoh Marius dit Nouveau Départ, qui a été arrêté à Abidjan dans des conditions troubles et détenu dans un lieu tenu secret, selon le parti.
Ainsi, le PDCI-RDA a tenu à réagir sur cette vague d'arrestation. "Pour le PDCI-RDA, ces arrestations s'apparentent à une chasse politique menée contre les voix libres et patriotiques qui refusent le musellement du débat public. Elles traduisent la peur du pouvoir aux abois, incapable de tolérer la contradiction, la satire ou la libre expression des citoyens", a indiqué le parti fondé par Félix Houphouët-Boigny.
En clair, cette formation politique de l'opposition a exprimé son indignation face à la "recrudescence des actes de répression, d'intimidation et d'arrestation arbitraires perpétrés", selon lui, par le parti au pouvoir et son gouvernement. Ainsi, tout en apportant son soutien à ces personnes détenues, le PDCI-RDA a également réclamé leur libération.
"Le PDCI-RDA exige la libération immédiate et sans condition de tous les militants injustement détenus ; interperlle solennellement le gouvernement ivoirien et les autorités judiciaires sur la dérive autoritaire et la politisation des organes de sécurité et de justice ; exige une transparence totale sur les motifs et conditions de ces arrestations ainsi que le respect des droits élémentaires des personnes interpellées, notamment leurs lieux de détention et l'accès à leurs familles et avocats...", a lancé le parti de l'opposition.
Non sans réclamer le "respect des libertés individuelles, de la justice et du pluralisme politique, seuls gages de paix durable et de cohésion nationale".