
Dans un contexte politique marqué par des tensions récurrentes, la voix de la raison et du dialogue s’impose plus que jamais. Lassina Sanogo, dit Lass Mao, président des transporteurs du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) et figure influente du parti, a une nouvelle fois plaidé pour cette approche pacifique.
« Mieux vaut une once de dialogue qu’une tonne de conflit », dit un proverbe africain. C’est dans cet esprit que Lass Mao a exhorté la jeunesse et les cadres du PDCI à suivre l’exemple des défunts présidents Félix Houphouët-Boigny et Henri Konan Bédié, qui ont toujours mis en avant la concertation plutôt que l’affrontement. Il a rappelé que les périodes électorales en Côte d’Ivoire ont souvent été marquées par des crises, et que seule la discussion sincère peut éviter de répéter les erreurs du passé.
Pour lui, le PDCI, en tant que « parti du dialogue », ne doit pas céder aux appels à la rue, mais plutôt engager des discussions avec le RHDP et le gouvernement pour trouver des solutions durables. « Quand deux éléphants se battent, c’est l’herbe qui souffre », a-t-il souligné dans un adage. En évitant les confrontations stériles, les acteurs politiques peuvent épargner au pays des divisions douloureuses.
Lass Mao a également annoncé l’organisation prochaine d’un grand meeting sur le dialogue et la paix, une initiative salutaire dans un climat politique tendu. Il a insisté sur le fait que le président Alassane Ouattara, ancien Premier ministre d’Houphouët-Boigny, partage avec le PDCI une même filiation politique houphouétiste. « Pourquoi ne pas discuter entre Houphouétistes pour trouver des solutions ? », a-t-il lancé avant d’ajouter que « la violence ne résout rien. Notre parti n’a jamais fait preuve de violence, et ce n’est pas aujourd’hui que cela doit commencer. »
Cette position tranche avec celle de la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (Cap-Côte d’Ivoire), qui prévoit un meeting le 31 mai 2025 pour aborder des questions comme la révision de la liste électorale et la nationalité du président du PDCI, Tidjane Thiam.
Le plaidoyer de Lass Mao pour le dialogue résonne comme un appel à la sagesse. La Côte d’Ivoire a trop souffert des divisions ; elle mérite que ses dirigeants privilégient l’écoute, la tolérance et le compromis. Car, comme le dit si bien un vieil adage : « La parole est une lance, mais le dialogue est un bouclier. » et Sanogo l’a compris.
Joël DALLY