
Une campagne nationale qui a permis de fermer près de 2 000 établissements illégaux et de régulariser plus de 1 500 structures privées.
Cette campagne, lancée pour assainir le secteur de la santé privée, a permis d’éradiquer les cliniques clandestines. Mais la ministère a aussi prévenu que la répression va désormais s’étendre aux salles d’esthétique et de massage, considérées comme des établissements sanitaires privés et donc soumis aux mêmes règles strictes. « Nous avions comme référence les 80 % d’illégaux qu’il y avait au départ. Nous sommes aujourd’hui à zéro clinique illégale », a déclaré , Dr Marie-Josèphe Bitty, lors d’une conférence de presse. Ce résultat a été obtenu grâce à la fermeture pure et simple de certains établissements et à la régularisation de nombreux autres, désormais autorisés à exercer légalement. Face aux risques de réouvertures clandestines, la ministre a annoncé un suivi rigoureux. « Nous allons maintenir la pression en impliquant la population et en menant des actions de proximité régulières pour démanteler tout réseau », a-t-elle affirmé.
Un nouveau chantier s’ouvre désormais, la régulation des salles d’esthétique et de massage. Ces structures, souvent perçues comme des lieux de bien-être, entrent en réalité dans la catégorie des établissements sanitaires privés et doivent respecter la réglementation. Dr Bitty a dénoncé des pratiques dangereuses observées dans certains centres : blanchiment dentaire (réservé aux dentistes), aspirations de graisse, injections esthétiques (BBL) ou massages inappropriés. « Ils font courir des risques à la population, et nous en voyons les conséquences dans nos hôpitaux », a-t-elle alerté.
Pour encourager l’excellence, un processus de labélisation qualité sera bientôt lancé. Ce système classera les établissements privés selon leur niveau d’intervention et de performance. « La population pourra consulter pour savoir quel établissement est le meilleur. S’il dégringole, ça sera connu », a expliqué la ministre, présentant cette mesure comme un outil de transparence et de confiance.
Les chiffres clés de l’opération
3 187 établissements ciblés selon la cartographie de 2022
4 000 établissements contrôlés, soit 125 % des objectifs initiaux
1 997 cliniques illégales fermées
1 547 établissements régularisés et désormais autorisés à exercer