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Exclusion politique : Joël N'Guessan alerte sur ses conséquences pour la Côte d’Ivoire

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Joël N’Guessan dénonce les dangers de l’exclusion politique
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La question de l’exclusion politique en Côte d’Ivoire fait débat, notamment après l’éviction de plusieurs figures majeures telles que Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, Blé Goudé et Soro Guillaume.

Joël N’Guessan, cadre du RHDP, exprime ses inquiétudes face à des décisions qu’il juge lourdes de conséquences pour le pays. Ancien ministre des Droits de l’Homme sous Laurent Gbagbo, secrétaire général adjoint et porte-parole principal du Rassemblement des Républicains (RDR, parti présidentiel) depuis mars 2012, Joël N’Guessan, âgé de 69 ans, est réputé pour son franc-parler.

Dans une déclaration publiée sur le site Lemondeactuel, il partage son analyse sur la situation sociopolitique actuelle ainsi que ses aspirations pour l’avenir du pays.

Une exclusion aux risques majeurs

Selon Joël N'Guessan, les mêmes causes produisant les mêmes effets, et l’exclusion de certains acteurs politiques pourrait conduire à une nouvelle crise nationale, potentiellement plus meurtrière que celle de 2011.

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"C’est la raison pour laquelle je dénonce toute exclusion. Car exclure les gens, c’est créer le lit de l’injustice sociale. Ils sont nombreux les Ivoiriens qui partagent mon point de vue mais qui n’ont pas l’occasion de le dire haut et fort. Je signe et je persiste, les exclusions sont dommageables. On a vu tout ce que ça nous a causé par le passé.", a déclaré l'ex PCA de FDPC.

Une responsabilité judiciaire engagée

Poursuivant son propos, Joël N’Guessan interpelle les magistrats, qu’il accuse d’être à la base de nombreuses décisions contestées. "Ce sont les magistrats qui ont décidé qu’on ne délivre pas un certificat de nationalité à Tidjane Thiam. Ce n’est pas moi, ce sont les magistrats. Ça veut dire que si demain, il y a des troubles dans le pays, les premiers responsables, ce sont les magistrats.", a laissé entendre le cadre du RHDP.

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Face à cette situation, il exhorte ces derniers à analyser avec prudence les décisions prises, afin d’éviter les erreurs du passé qui ont déjà causé de graves dégâts à la société ivoirienne.

Un témoignage personnel poignant

Pour appuyer son opposition à l’exclusion, Joël N’Guessan se remémore les événements tragiques de 2011, où il a perdu son chauffeur et ses gardes du corps sous ses yeux."Je ne veux plus revivre cela. Vous verrez que c’est ceux qui n’ont pas subi de préjudices pendant la crise postélectorale de 2011 qui cautionnent l’idée d’exclusion. Moi, je suis totalement contre ça.", a-t-il dénoncé.

Des intérêts politiques en jeu

Par ailleurs, il évoque les enjeux internes du RHDP, estimant que certains acteurs veulent que le Président Alassane Ouattara soit candidat non pas par conviction, mais pour préserver leurs privilèges. "Le président Ouattara n’est pas leur préoccupation. Ils veulent qu’il soit candidat juste pour leur permettre de conserver ce qu’ils ont. De très gros privilèges. Ces personnes ont obtenu de gros marchés et sont multimilliardaires. Ce sont elles qui sont au front pour que le président Ouattara parte pour un autre mandat.", fustige l'ancien ministre des droits de l'homme.

Un appel à la réflexion nationale

Ainsi, Joël N’Guessan invite à une remise en question des décisions d’exclusion et à une analyse approfondie des impacts sur la stabilité du pays. Pour lui, l’histoire démontre que l’exclusion politique a toujours été source de tensions et qu’il est essentiel de préserver la cohésion sociale.

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