Politique

Menacé de mort ? : Soumaïla Bredoumy fait de graves révélations

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C’est une intervention qui risque de faire grand bruit sur la scène politique ivoirienne. Depuis une destination tenue secrète, Soumaïla Bredoumy, Secrétaire exécutif en chef et porte-parole du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), a fait de graves révélations sur des menaces pesant sur sa vie.

Dans le cadre de l’émission hebdomadaire « C’Jeudi au PDCI-RDA », enregistrée le jeudi 24 juillet 2025, Bredoumy est intervenu en visioconférence, aux côtés de Sherif Osman, Secrétaire national de la Jeunesse du parti (J-PDCI), pour évoquer plusieurs sujets d’actualité : les récentes arrestations de militants, le processus de parrainage, la formation d’un front commun de l’opposition et la présence des missions diplomatiques internationales en Côte d’Ivoire.

Mais le moment le plus marquant de cette émission a été le témoignage inquiétant du cadre du PDCI, qui affirme être la cible d’un projet de "neutralisation".

« J’ai été alerté par la direction du parti de ce que je vais être kidnappé par des personnes encagoulées et emmené vers une destination inconnue », a-t-il confié, visiblement troublé.

Selon lui, le harcèlement dont sont victimes les jeunes militants du PDCI-RDA s’est étendu à certains cadres du parti, dont lui-même et le Dr Oman. Ces arrestations, dit-il, seraient liées à des appels à la mobilisation que le parti a lancés pour protester contre certaines décisions politiques, notamment l’exclusion du président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, du processus électoral.

Soumaïla Bredoumy assure que ces mobilisations ont toujours été pacifiques, démocratiques et encadrées conformément à la loi. Il cite notamment le meeting du 14 juin, qui, selon lui, n’a donné lieu à aucun acte de violence ou de vandalisme. 

Malgré cela, il déplore que les autorités considèrent désormais les appels du parti comme des incitations à l’insurrection. Soumaïla Bredoumy révèle même avoir été auditionné par le Directeur général de la police, devant qui il a réitéré l’engagement du PDCI pour la paix et la légalité.

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« Des éléments bien structurés, bien factuels montrent qu’effectivement, c’étaient des instructions qui avaient été données pour me neutraliser », a-t-il poursuivi, en évoquant le mot "neutralisation d’urgence", dont il redoute la portée.

Le cadre de l’opposition affirme que le président du PDCI-RDA a pris la décision de le mettre à l’abri, estimant les risques réels et imminents. Il conclut en annonçant qu’un face-à-face viendra en temps opportun, avec toutes les preuves à l’appui.

Ce témoignage, s’il est avéré, pourrait raviver les tensions politiques à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025. Dans un contexte déjà tendu, cette sortie met une nouvelle fois en lumière les inquiétudes croissantes sur la liberté d’expression et la sécurité des opposants politiques en Côte d’Ivoire.

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