
Depuis la radiation logique de leurs candidats respectifs et dans le refus de trouver d’autres alternatives à ces derniers, ces partis ont décidé de s’engager dans une logique qui ressemble trait pour trait au sinistre Conseil national de transition qui avait été déclenché à l’approche de la présidentielle de 2020. L’on a encore en mémoire que derrière une vraie fausse bataille de s’opposer à un troisième mandat, l’opposition était dans un vrai plan de déstabilisation des institutions de la République. En 2020, dans l’impossibilité de battre le candidat du RHDP dans les urnes, l’opposition s’était engagée dans une dynamique de créer un environnement de chaos dans le seul objectif d’empêcher la tenue des élections. Cette année encore, au regard du bilan de la gouvernance Ouattara et quel que soit le candidat que le RHDP alignera, il sera difficile pour l’opposition de battre encore le RHDP.
Prétextant d’une exclusion de leurs candidats, ces partis refusent toute autre alternative et sont manifestement engagés dans une logique d’empêcher la tenue des élections générales cette année. Tout comme en 2020, l’objectif est le même : agiter le chiffon rouge de l’exclusion, créer un environnement de chaos, verser dans la victimisation pour susciter une intervention de la communauté internationale. L’objectif in fine, sera de déboucher sur l’ouverture d’un dialogue politique, instaurer une transition pour forcer la main au pouvoir en vue d’obtenir la participation de leurs candidats recalés. Et encore, comme en 2020, le narratif est le même : L’opposition fait croire qu’il n’y aura pas d’élections. Mais manque de pot d’elle, le parti au pouvoir qui avait été surpris en 2020, se dit prêt à faire échec à un CNT bis. Il est vrai que cette année, l’ancien rebelle Guillaume Soro n’est pas en première ligne comme en 2020, mais les différentes pièces du puzzle sont en train de se mettre en place avec d’autres acteurs qui sont les artificiers du CNT, version 2025 qui est en préparation.
Aka Véronique : L’amazone ivoiritaire du matriarcat
Cette dame, jusqu’à un passé récent, était beaucoup admirée dans le microcosme politique, du fait de sa bravoure et de son assise politique dans le Moronou. D’aucuns pourraient alors lui donner le bon Dieu confession jusqu’à l’intrusion de Tidjane Thiam dans l’arène politique pour qui elle a décidé de nouer solidement son ‘‘Kéhioua’’ (NDLR : Ceinture de combat chez la femme Akan). Par un sursaut politique difficilement explicable, dame Aka Véronique au parcours politique pourtant exemplaire, a décidé de descendre dans la gadoue. Dans le remake du projet insurrectionnel de l’opposition, elle fait partie des thuriféraires pour qui il n’y aura pas d’élection en Côte d’Ivoire, sans Tidjane Thiam.
Sans se fier aux lois de son pays, pour cette brave dame, c’est le matriarcat, le mode de dévolution du pouvoir en pays Akan, qui doit prévaloir dans le choix des candidats, au mépris des lois du pays. Très en verve, elle n’hésite même pas à verser dans les bassesses et parfois même en dessous de la ceinture pour accabler tous ceux et toutes celles qui ne s’inscrivent pas dans le matriarcat.
Même au sein du PDCI-RDA, elle n’a pas hésité à affirmer, au cours d’une conférence de presse, que, si Jean Louis-Billon a un projet présidentiel, qu’il aille se porter candidat chez les Touareg, d’où serait originaire sa mère. Cette bourde de trop, a fini par agacer le quarteron de lucides au PDCI-RDA qui estime qu’elle est allée trop loin. Aujourd’hui, Aka Véronique fait feu de tous bois. Après son discours, le samedi dernier à Port-Bouët, l’on comprend aisément que dame Aka Véronique est prête à aller jusqu’au bout, même s’il faut mélanger le pays.
Dia Houphouët : le « Ropéro » de la bande, prêt à dégainer
Il est vrai que l’artificier de 2020, Guillaume Kigbafori Soro, n’est pas impliqué comme il était en 2020, mais cette fois-ci, c’est un député qui joue bien son rôle. Il s’agit du très truculent député de Yopougon, Dia Houphouët. Cet élu de la Nation qui affirme avec fierté qu’il le chef de file des ‘‘Ropéro’’ de Tidjane Thiam, est prêt à brûler le pays pour Tidjane Thiam. Et en bon « Ropéro », Dia Houphouët n’hésite pas à enfiler une paire de chaussures très en vogue dans le milieu de la plèbe pour revendiquer sa casquette de chef de file de la mise en œuvre opérationnelle du plan commun de l’opposition, pour empêcher le processus électoral. Tout comme Aka Véronique, Dia Houphouët estime que le déclenchement de la phase opérationnelle du projet CNT bis, n’est qu’une question de jours.
Damana Pickas : L’homme par qui tous les malheurs sont arrivés, à nouveau, à la manœuvre
Dans l’histoire récente de la Côte d’Ivoire, Damana Adia Pickass est notoirement reconnu comme l’homme par qui tous les malheurs se sont abattus sur la Côte d’Ivoire en 2010. Pour rappel, c’est Damana Pickass qui a empêché la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle en 2010 en Côte d’Ivoire, en déchirant en direct, les résultats devant toutes les caméras du monde entier. Après avoir pris la poudre d’escampette quand les affrontements ont commencé, après la sale besogne, l’homme est revenu d’exil et a bénéficié d’une amnistie qui devrait pourtant l’amener à faire amende honorable. Que nenni ! Après le retour de Laurent Gbagbo, Damana Pickass a enfilé son costume de pyromane et ne cesse de répéter qu’il n’y aura pas d’élection en Côte d’Ivoire, en cette année 2025, sans Laurent Gbagbo. Dans tous ses meetings, ce thuriféraire de l’ancien régime exhorte ses partisans à se tenir prêts pour un match retour.
Koua Justice : La violence dans le verbe et l’ADN
Ce jeune cadre aux impôts fait partie des caciques de l’ancien régime qui appellent à un match retour après la crise post-électorale de 2010. Pourtant, sous le coup d’une condamnation de la justice qui restreint ses mouvements en dehors de son lieu de travail, Koua Justin est la mascotte des radicaux du PPA-CI, pour qui rien ne doit se faire sans Gbagbo, avec la violence dans le verbe et son ADN. Ce dernier, dans ses meetings, n’hésite pas à violer les propres valeurs de la gauche pour saluer les putschistes au pouvoir dans la sous-région. Avec Damana Pickass, Koné Katinan et bien d’autres encore, s’il faut empêcher le processus électoral par tous les moyens, ils sont prêts.
Bernard KRA